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"Il y a de la peur": les salariés du groupe Casino attendent d'être fixés sur leur sort

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Le tribunal de commerce de Paris doit examiner ce lundi le plan de sauvetage du groupe Casino. La première audience avait été ajournée la semaine dernière à la demande des syndicats.

Le tribunal de commerce de Paris examine ce lundi le projet de plan de sauvegarde accélérée du groupe Casino. L'audience avait été reportée d'une semaine par manque de volet social.

“Pour ma part, c’est la double peine parce que j’ai mon mari qui travaille aussi dans le groupe Casino au siège social à Saint-Etienne. Donc, chez nous, le problème est multiplié par deux”, indique dans le flou depuis plusieurs mois, s'inquiètent.

“Pour ma part, c’est la double peine parce que j’ai mon mari qui travaille aussi dans le groupe Casino au siège social à Saint-Etienne. Donc, chez nous, le problème est multiplié par deux”, indique Estelle, qui a 46 ans et 20 ans d'ancienneté.

Alors, les sentiments sont mêlés. “Évidemment, il y a de la peur, de l’angoisse, mais c’est surtout de la colère. La fenêtre d’espoir, elle se ferme de plus en plus. J’aimerais bien savoir quand on va partir et comment les salariés vont partir”, pointe-t-elle. Ce sont les réponses qu'espèrent obtenir les salariés de Casino.

Des garanties d'emploi inexistantes?

Pour certains, l'activité est déjà à l'arrêt, notamment concernant le non-alimentaire car les commandes ont été interrompues.

“Qu'en est-il des garanties d’emploi? Il n’y en a pas, notamment pour les salariés qui vont suivre les hypers et supermarchés. Il n’y a aucun engagement qui a été pris de les conserver ou de ne pas les licencier. Ça fait partie pourtant des obligations lorsque l’on présente un plan de départ”, appuie Françoise Maréchal Thieullent, une des avocates qui défendra les intérêts des salariés.

Pour le moment, un plan de départ volontaire avec indemnité a été promis aux futurs salariés licenciés.

Clément Brossard avec Guillaume Descours