La «vraie fête» du travail de Sarkozy, c'est quoi ?

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A 5 jours du second tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy ne veut pas laisser les syndicats s’accaparer la fête du Travail ce 1er mai. Le président-candidat appelle donc à la « vraie fête » du travail, après avoir d’abord appelé à la fête du « vrai travail ». Nicolas Sarkozy a donné rendez-vous à ses militants et aux Français place du Trocadéro à Paris, avec un discours prévu à 15h30.
Borloo, Raffarin et Wauquiez à la tribune
Derrière ce rendez-vous, une véritable bataille de l’image. Selon l’UMP, 52 000 personnes se sont inscrites pour venir voir le président-candidat. C’est plus que le rassemblement de la Concorde, le 15 avril dernier. Le choix du Trocadéro n’est pas dû au hasard. La place, étroite, devra donner un effet de masse à la télévision. Il faudra montrer la puissance de frappe de Nicolas Sarkozy alors qu’à la même heure défileront les syndicats, tout en s’emparant du symbole du 1er mai pour couper l’herbe sous le pied de Marine Le Pen qui aura rassemblé ses troupes le matin. Nicolas Sarkozy, qui mettra l’accent dans son discours au thème du travail, a décidé de faire la part belle à la tribune aux représentants de la droite sociale et humaniste. Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin, Laurent Wauquiez se relaieront avec un objectif : ramener les centristes et les indécis vers Nicolas Sarkozy.
« Quand on voit certains corps de métiers manifester, ça fait mal au cœur »
Et les militants UMP, comment accueillent-ils cette « vraie fête » du travail version Sarkozy ? Pour Renaud, les syndicats n’ont pas le monopole du 1er mai et du travail : « En tant que commerçant on travaille plus que beaucoup de personnes. Ce n’est peut-être pas reconnu à sa juste valeur. Je suis ouvert 7 jours sur 7, je n’ai pas pris de vacances depuis 5 ans. C’est vrai que quand on voit certains corps de métiers manifester, ça fait mal au cœur ». « Pourquoi Sarkozy ne le réhabiliterait pas le travail ? La gauche n’a pas le monopole de la vérité » explique de son côté Elise. Quant à Claudine, elle estime qu’il n’y a pas besoin de faire plusieurs fêtes du travail, parce que selon elle, « il n’y a qu’une sorte de travailleurs en France. Qu’on soit commerçant, professeur, fonctionnaire, on est tous travailleurs ».