Réforme des retraites: les pilotes et mécaniciens de la sécurité civile en grève pour la première fois
Ils sont prêts à décoller à toute heure et dans toutes les conditions. Un métier à risque mais pratiqué avec passion, explique Olivier Clément chef de la base de Cannes-Mandelieu: "C'est physique, ça demande beaucoup de concentration avec le secteur montagneux, la mer, dans des conditions particulières, de forts vents, de visibilité dégradée. Dans la nuit du 23, nous avons effectué une vingtaine de treuillages et sorti 60 personnes en détresse".
Les pilotes et mécaniciens opérateurs ne pourront plus demander un départ anticipé à 55 ans avec une retraite à taux plein, contrairement aux pompiers et policiers. Inconcevable selon le pilote: "Avec l'âge, la vue se dégrade, nos conditions physiques se dégradent aussi, donc il est inconcevable d'avoir des équipages qui continuent à décoller à 65 ans en pleine nuit".
"Nous demandons à ce que nos droits soient maintenus"
90% du personnel est en grève aujourd’hui. Une décision qu’ils déplorent mais les agents réclament une réelle reconnaissance des risques du métier de la part de l’Etat: "Les hommages c'est bien pour les familles des disparus. Mais nous faisons ces missions-là tous les jours et nous demandons à ce que ces droits soient maintenus".
Autre crainte avec cette réforme: démotiver la jeune génération à rejoindre les rangs de la sécurité civile.