Renault: recrutements à l'usine de Douai pour soutenir la production de véhicules électriques

L’usine Renault de Douai s’apprête à relancer la production de nuit à la rentrée, avec à la clé 400 embauches d’intérimaires, notamment pour accompagner la montée en cadence de la nouvelle R5 électrique.

C'est la bonne nouvelle de ce début d'été: les salariés de l'usine Renault de Douai viennent d'apprendre que la production allait tourner en 3/8 à la rentrée, soit une demi-équipe de nuit, avec des embauches à la clé, selon une information des Échos confirmée à RMC.

Selon le journal économique, 400 intérimaires vont être recrutés sur l'ensemble de l'usine (emboutissage, peinture, logistique...) pour le retour de la production de nuit. Le site, dédié à l'électrique, compte actuellement 2.400 salariés. Une annonce qui peut paraître surprenante, alors que le marché de l'automobile électrique est atone en France.

"On est en encore en sous capacité de production”

Les salariés saluent cette nouvelle, mais gardent la tête froide. Les chefs d'équipes ont passé les derniers jours à recenser les salariés volontaires pour travailler de nuit, notamment sur la toute nouvelle R5. Cette montée en cadence doit démarrer en octobre ou en novembre pour au moins six mois. Une bonne nouvelle, selon le responsable CGT, David Dubois, qui n'est pas surpris par cette annonce.

“C’est du boulot et on ne va pas cracher dessus. Mais disons que c’est une suite logique de l’arrivée de la Renault 5 dans nos murs. Bien sûr, les voitures, on va les fabriquer, il n'y a aucun soucis. Après, ce n’est pas un exploit non plus: je rappelle quand même qu’on est en encore en sous capacité de production”, explique-t-il à RMC.

Les ventes des véhicules électriques sont en recul en France, mais c'est l'exception: elles ont augmenté de 28% en Europe sur les cinq premiers mois de l’année. Renault veut faire du site de Douai son usine phare de la production électrique. Six modèles y sont fabriqués: la Scénic et la Mégane e-tech, dont les commercialisations ont déçu, mais aussi la nouvelle Micra de Nissan et la version de la R5 à 20.000 euros. De quoi remplir les carnets de commande, au moins pour les années à venir.

Victor Joanin