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RMC avec les Français: "Je suis gréviste, non payé, je ne peux pas douter"

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Toute cette semaine, RMC part à la rencontre des Français pour raconter le climat social et les tensions. Ce lundi, les salariés grévistes de la raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne expliquent leur détermination.

Les grévistes de la raffinerie de Grandpuits entament ce lundi leur 14e jour de mobilisation. Sacrifiant salaire et vie de famille, les salariés sont fatigués par la lutte, mais pas prêts à baisser les bras. Ils se sont aménagés un petit camp devant l'entrée où ils se retrouvent tous les jours.

"Je suis gréviste, non payé. Ca ne me pose pas de problème. Mes enfants mangeront des patates, ils en sont conscients. J'ai deux enfants, une femme qui savent pourquoi je suis là et qui me soutiennent en plus", raconte David. 

Vendredi, les salariés de Grandpuits, la seule raffinerie d'Ile-de-France, ont décidé de reconduire la grève pour une semaine. Ils ne comptent pas céder dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement sur la loi Travail. "J'ai voté pour Hollande, pour le parti socialiste, pour que les choses se passent avec discussion, qu'on ne soit pas obligé d'en arriver à des extrémités comme ça. On se retrouve avec un conflit plus dur avec des gars de gauche qu'avec des gars de droite, c'est incompréhensible", regrette un autre gréviste.

Renégocier un texte "qui va à tout le monde"

Difficultés pour trouver du carburant, transports à l'arrêt, en poursuivant leurs grèves, ces salariés ont conscience avec des salariés d'autres secteurs de causer de potentielles perturbations à travers la France.

"Forcément ça agace. La personne qui est obligée d'aller travailler le matin et qui a un train sur trois, je le conçois ça doit être compliqué, mais c'est pas contre ces gens-là qu'on se bat et la majorité des gens le comprennent", assure David.

Ce gréviste reste confiant sur la suite du mouvement. "Je ne peux pas douter. On va y arriver, j'ai confiance. Ils vont être obligés ne serait-ce que de la mettre de côté cette loi. Et puis on se remet tous autour d'une table avec les organisation et on va travailler sur quelque chose qui va à tout le monde."

C. B avec Marie Regnier