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Salarié et aidant familial: quels sont vos droits?

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Quels sont les droits des aidants familiaux? "Ça nous concerne" fait le point ce lundi sur RMC, dans "Apolline Matin".

Alors que la population vieillit, le grand âge et les pathologies qui l’accompagnent sont un défi pour notre société. En France, plus de 11 millions de personnes prennent soin d'un proche malade ou âgé. Près de la moitié, 5 millions, travaillent. Ils sont salariés et jonglent quotidiennement entre le boulot, la famille et leur engagement. À la longue, ils sont souvent contraints de renoncer à leur vie professionnelle.

Amandine était employée de banque. Elle est aujourd’hui au chômage. Elle a négocié son départ pour pouvoir aider son père, âgé et malade. "C’était soit j’arrêtais de travailler, soit je mettais mon père à l’Ehpad et c’était hors de question", explique-t-elle à RMC.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ça nous concerne : Salarié et aidant familial, quels sont les droits ? - 23/09
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Une dure réalité

Un aidant familial sur trois dit avoir été obligé de démissionner pour continuer à aider son parent âgé ou malade, selon le baromètre Aider et Travailler, réalisé par Interfacia et Tilia. Et attention: si vous démissionnez, vous n’avez pas le droit au chômage. Il vaut mieux trouver un accord avec l’employeur quand c’est possible, comme l’a fait Amandine.

En théorie, l’aidant familial peut demander à travailler à temps partiel ou à adapter ses horaires. Dans la pratique, votre patron peut refuser s’il estime que votre poste n’est pas aménageable.

Il y a donc 5 millions de salariés qui sont aussi aidants familiaux, et qui doivent de débrouiller. Le seul dispositif généralisé sur tout le territoire, c’est le congé proche aidant. Et ça, votre employeur est obligé de l’accepter. Sauf accord collectif ou d’entreprise, il est de trois mois, renouvelable jusqu’à un an, mais cumulé sur toute la carrière.

Et il n’est pas rémunéré. Pour compenser la perte de revenus, vous pouvez demander l’AJPA, l’allocation proche aidant. 64 euros par jour, pendant 66 jours maximum, là aussi cumulé sur toute la carrière. Ce n’est pas beaucoup, mais ça a le mérite d’exister et c’est important d’en parler. Surtout quand on sait que six aidants sur dix ne se considèrent pas comme tels, et ne demandent rien.

Pour interpeller RMC, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr

Amélie Rosique