Sarkozy: «Je n'ai jamais tenu de propos violents»

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Nicolas Sarkozy a rejeté ce mardi sur RMC/ BFMTV les accusations de François Chérèque, leader de la CFDT, qui expliquait hier que le discours du président-candidat était « insupportable » et qu’il n’avait « jamais entendu des propos aussi violents contre les organisations syndicales ». « Je n’ai jamais tenu de propos violents, a expliqué Nicolas Sarkozy sur RMC/BFMTV. J’ai dit quoi comme violence ? J’ai dit que quand la CGT appelle à voter pour un candidat de gauche, elle sort de son rôle. Un syndicat n’a pas à faire de politique. Qui est rentré dans la bagarre politique si ce n’est Bernard Thibault (secrétaire général de la CGT), lui-même membre du Parti communiste ? C’est son droit, mais que pensent aujourd’hui les syndiqués de la CGT de la Fédération de l’énergie, qui croient dans le nucléaire, de voir M. Thibault appeler à voter pour un candidat (François Hollande), allié aux Verts qui veulent la destruction du nucléaire. Et c’est moi qui suis violent ? »
« Si les syndicats bloquent, j’irai au référendum »
« Quand j’ai dit, parfois les syndicats bloquent les choses, ce n’est pas vrai ? On ne l’a jamais vu ? Si j’avais écouté les syndicats au moment de la réforme des retraites, je ne l’aurais jamais faite. Et enfin, j’ai dit une troisième chose : si les syndicats bloquent, j’irai au référendum. C’est un tort de demander au peuple français son opinion ? Où est la violence ? » a conclu Nicolas Sarkozy.
« Je ne savais pas que le 1er mai était la fête de la lutte syndicale »
Nicolas Sarkozy s'est également exprimé sur le 1er mai. Alors que 52.000 personnes sont attendues au Trocadéro à Paris pour sa « vraie fête du travail », le président-candidat a donné sa définition du 1er mai: « C'est la fête du travail d’abord, comme valeur fondatrice de notre société. Le travail qui est une valeur d’émancipation (…). Chaque minute, celui qui travaille doit gagner plus que celui qui ne travaille pas ». « Je ne savais pas que le 1er mai était la fête de la lutte syndicale » a précisé Nicolas Sarkozy qui a également annoncé vouloir créer « un droit à la formation pour tous » avec un emploi obligatoire à la clef.