Simplification administrative: la ministre des PME veut supprimer "250 Cerfa d'ici la fin de l'année"

Et si c'était enfin l'heure de la simplification administrative? "Oui", assure ce lundi sur RMC et RMC Story Véronique Louwagie, la ministre déléguée chargée du commerce, de l'artisanat et des PME qui estime que la dépense la plus importante des entreprises "c'est la perte de temps".
La ministre qui veut "élaguer l'arbre normatif" a effectué un tour de France de la simplification où elle a rencontré des artisans, des commerçants et des industriels. Résultat, un projet de loi de simplification de la vie économique doit être examiné dans quelques semaines.
Au menu, la suppression de nombreux Cerfa (Centre d'enregistrement et de révision des formulaires administratifs), ces imprimés administratifs que doivent remplir les entreprises notamment. Au nombre de 1800 environs, Véronique Louwagie s'engage à en supprimer "200-250 d'ici la fin de l'année".
Mais cette simplification, c'était déjà le projet de Bruno Le Maire le ministre de l'Economie pendant 7 ans qui avait annoncé en mars 2024 son souhait de supprimer "tous les Cerfa d'ici 2030". Un vœu pieux freiné par l'instabilité gouvernementale de ces derniers mois. "Il y a une prise de conscience importante qui a dépassé la France puisque l'Union européenne s'en saisit. Et nous rentrons dans le mode opérationnel", défend la ministre en charge du commerce.
Vers une évolution de la loi Egalim 4?
Autre dossier brûlant, la fin des négociations commerciales entre producteurs et distributeurs qui s'est terminée sur une stagnation globale des prix "avec beaucoup de tension", reconnaît Véronique Louwagie. "Et je serai très vigilante, des contrôles seront établis sur toutes les centrales françaises et européennes avec une attention particulière pour les PME", prévient la ministre alors que le rapport de force est en leur défaveur.
"Il y avait un écart très important entre la déflation que demandaient les distributeurs et des hausses tarifaires que demandaient les entreprises et notamment les PME", explique Véronique Louwagie.
Des paramètres qui l'encourage à vouloir faire évoluer la loi Egalim 4: "Il y a des menaces, des déséquilibres flagrants qui doivent être pris en compte pour faire évoluer la loi Egalim 4. Cette loi a apporté des réponses, c'est le message que nous recevons mais tout est perfectible et les PME sont en difficulté notamment avec les procédures très lourdes des PME. Il nous faut encore mieux les protéger".
Les entreprises poussées vers "une économie de guerre"?
Et les PME devraient aussi se transformer à l'avenir. Dimanche le ministre de l'économie Eric Lombard a estimé dans les colonnes du Parisien qu'il fallait "une économie de guerre".
Des propos qui selon Véronique Louwagie n'invitent pas les PME à construire des obus mais à les pousser à être compétitive et se développer, notamment en les accompagnant vers l'intelligence artificielle et les productions industrielles: "Redonner une force à notre industrie me paraît très important", conclut la ministre.