RMC
Économie
INFO RMC

"Ca se passe mal": à 48h de la fin des négociations commerciales, l'Ilec annonce seulement 10% d'accords

placeholder video
Nicolas Facon, PDG de l'Ilec, institution qui représente 115 grandes marques dont Coca-Cola, Nestlé ou encore L'Oréal estime sur RMC que les demandes de la grande distribution sont "inconsidérées".

Nicolas Facon, président directeur général de l'Ilec, a fait le point sur RMC ce jeudi 27 février au matin sur l'avancement des négociations commerciales entre les géants de l'alimentation et la grande distribution. Pour rappel, l'Ilec représente 115 entreprises qui fabriquent et commercialisent des produits de grande consommation et défend les intérêts des marques comme Coca-Cola, L’Oréal ou Nestlé.

Mais ces négociations, souvent tendues, se passent particulièrement mal cette année selon lui. "On est à 10% de signatures", concède-t-il dans Apolline Matin à 48h de la fin de négociations.

"On est très loin de trouver des accords. Il y a beaucoup de retard, ça se passe mal", poursuit-t-il.
Le choix de Matthieu : Nicolas Facon - 27/02
Le choix de Matthieu : Nicolas Facon - 27/02
7:40

Tension sur les produits agricoles

Selon lui, ce qui coince sont les demandes trop gourmandes de la grande distribution. "La distribution demande des baisses de prix complètement inconsidérés par rapport à la réalité économique des entreprises", lance-t-il, "notamment sur les produits agricoles".

Il estime que la grande distribution ne respecte pas la loi Egalim, au vu des demandes de baisse malgré des hausses de prix payés aux agriculteurs sur le lait, la volaille, les légumes.

"Soit les patrons de la grande distribution ne savent pas ce qui se passe chez eux, soit ils le savent et c'est encore plus grave", tacle-t-il.

Le gouvernement "inquiet"

Tout doit donc se décanter dans ses prochaines 48h qui s'annoncent très intenses. Un timing qui inquiète tout de même le gouvernement. Sa porte-parole Sophie Primas, a expliqué plus tard dans la matinée sur RMC-BFMTV être "assez inquiète" de la "tension extrême" et la "violence" qu'elle observe dans ces négociations. Elle assure que le gouvernement va "demander à la DGCCRF d'intervenir", de vérifier que la loi est bien respectée.

"Il faut faire des contrôles et il faut sanctionner quand la loi n'est pas appliquée. Il faudra aussi que l'Etat s'en mêle pour avoir un rapport de force avec les centrales d'achat qui ne respectent pas des conditions de négociations apaisées", lance Sophie Primas.

J.A.