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"Un menu anti-crise à 10€": le concept de ce restaurateur du Limousin a sauvé son établissement

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En proposant un menu à seulement 10 euros, Laurent Berger a sauvé son restaurant "La Bellevue" de la faillite, à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne).

"Un concept unique", promet Laurent Berger. Le patron du restaurant "Le Bellevue", à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne), a sauvé son établissement en revoyant toute sa stratégie pour proposer "un menu anti-crise" à seulement 10 euros, alors que tous les voyants étaient dans le rouge.

"Une entrée, un plat, un dessert, un petit verre de vin et un café uniquement pour 10 euros. J'ai compartimenté mon établissement en deux parties, comme dans le train avec la première et la seconde classe", explique Laurent Berger, invité de Charles Matin, sur RMC ce mercredi.

Dans son menu, ce dernier propose des plats variés et équilibrés. Ce mercredi, ce sera "une salade variée", en entrée, et des "spaghettis bolognaises avec viande hachée et sauce tomate" pour le plat. En dessert, les clients auront le droit à "une tarte tatin fait maison".

Le repas lui coûte 4 euros

Mais comment peut-il réussir à rentrer dans ses frais? Laurent Berger l'assure, il "ne perd pas d'argent du tout, le coût du repas revient à 4 euros." Par contre, il prévient: "Il faut être un fin négociateur, il faut tout négocier, au maximum, avec les fournisseurs,. Ça c'est le secret de la réussite. Je négocie tous les jours. Un centime est une économie. Le but c'est l'achat, si vous avez un bon achat, vous avez un bon rendement."

"Le tout revient aux alentours de 4€, vous avez donc une marge de 6€ pour payer vos frais, mais il faut bien comprendre que je suis passé de 7 clients à une moyenne de 70-80 par jour", se réjouit le restaurateur.
L'invité de Charles Matin : Le carton d'un restaurant et son menu anti-crise à 10 euros - 29/01
L'invité de Charles Matin : Le carton d'un restaurant et son menu anti-crise à 10 euros - 29/01
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Mis en place en mars 2023, ce système "rapporte gros" à Laurent Berger, qui avait repris le restaurant en 2022 et était passé très près du dépôt de bilan. Il a tout simplement décidé de s'adapter au marché. Lorsque quelqu'un lui a dit que le forfait moyen des ouvriers pour déjeuner s'élevait à 11 euros, il a décidé de mettre en place ce menu à 10 euros, "ça fait un billet, c'est plus simple", plaisante le restaurateur.

Des flyers et des affiches pour attirer les clients

Ce dernier propose également une offre plus chère: "Ça nous attire aussi les cadres supérieurs qui mangent en première classe, vous avez un buffet à volonté à 16.90€, avec des entrées, des plats, des desserts, mais vous avez aussi la carte."

Pour réussir son coup, Laurent Berger n'a pas hésité à réaliser une grosse campagne commerciale. Au bord de la départementale 220, qui passe près de l'établissement, de grandes affiches vendent le concept. "Je fais aussi de la prospection je vais chercher les clients à domicile, je prends des flyers, et je vais prospecter moi-même les entreprises", ajoute le restaurateur, qui avoue ne pas compter ses heures.

TRC