"C'était délirant": comment Emmanuel Macron a réagi après la démission de Sébastien Lecornu

Au bon endroit au bon moment. Arthur Chevallier, historien d'Apolline Matin était dans les coulisses du pouvoir à un moment capital. Il avait rendez-vous avec le président de la République pour suivre les préparatifs de la panthéonisation de Robert Badinter qui est prévue ce jeudi.
Un moment hors du temps où le Président vient d'apprendre la démission de son Premier ministre, Sébastien Lecornu, mais choisit de ne rien changer à son emploi du temps.
"Je suis arrivé à l'Elysée juste au moment où la démission a été annoncée, (...) c'était délirant, j'ai vu un moment de flottement, des conseillers qui apprenaient la nouvelle... c'était un moment d'histoire fou", témoigne-t-il.
"On s'est d'abord demandé s'il allait venir, il y a eu 20 minutes de flottement et finalement le déplacement a eu lieu", raconte l'historien.
"Je pense qu'il n'a pas voulu se laisser happer par la 'petite politique'"
Pendant 45 minutes il y a eu une déambulation avec Elisabeth Badinter dans les allées du Panthéon, préparant chaque détail de la cérémonie avec elle.
"Il a fait abstraction de l'actualité pendant ce moment très solennel. Je pense qu'il n'a pas voulu se laisser happer par la 'petite politique' entre guillemets", estime Arthur Chevallier.
Le choix politique du président de la République a donc été de ne rien changer: un moment solennel, des échanges sur l'Histoire, en laissant à plus tard la gestion des affaires politiques.