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François Fillon s'inquiète de nouvelles scissions

François Fillon a mis en garde mardi son camp contre de nouvelles scissions, après celle de Jean-Louis Borloo, qui auraient selon lui "des conséquences graves pour notre pays". /Photo prise le 6 avril 2011/REUTERS/Philippe Wojazer

François Fillon a mis en garde mardi son camp contre de nouvelles scissions, après celle de Jean-Louis Borloo, qui auraient selon lui "des conséquences graves pour notre pays". /Photo prise le 6 avril 2011/REUTERS/Philippe Wojazer - -

François Fillon a mis en garde mardi son camp contre de nouvelles scissions, après celle de Jean-Louis Borloo, qui auraient selon lui "des conséquences graves pour notre pays".

Le Premier ministre avait déjà lancé un appel à Jean-Louis Borloo vendredi dernier, lors d'une réunion publique UMP en Ille-et-Vilaine, pour le rappeler en des termes plus diplomates à la "nécessité vitale" de l'unité.

Le président du Parti radical a annoncé jeudi dernier son départ de l'UMP et s'est dit prêt à représenter le centre à l'élection présidentielle de 2012.

François Fillon s'est fait plus sévère mardi lors de la réunion à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

"J'ai toujours défendu l'unité de notre mouvement. Nous avons le devoir de nous parler, de nous écouter mais aussi de faire des concessions", a-t-il dit, selon des propos rapportés par plusieurs députés.

"L'effort de redressement de notre pays dépasse nos intérêts personnels. Je demande à chacun de bien réfléchir avant de prendre une décision qui pourrait avoir des conséquences graves pour notre pays", a-t-il ajouté.

Selon Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-Louis Borloo et les députés radicaux présents ont applaudi le chef du gouvernement ainsi que le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, qui a rendu hommage à l'ancien ministre de l'Ecologie, "l'un des piliers de notre majorité".

"Il a salué l'action de Jean-Louis depuis 2002, qui a été l'un des membres fondateurs de l'UMP pendant neuf ans et qui a occupé de nombreuses fonctions ministérielles", a-t-il rapporté lors de son point de presse.

Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a déploré pour sa part lors de son point de presse hebdomadaire "toutes les initiatives qui affaiblissent l'union de la majorité".

"Je redoute que la situation qui a conduit Jean-Louis Borloo à prendre cette décision conduise aux erreurs du passé, à l'affrontement des droites françaises", a-t-il déclaré, reprochant sur le mode de la contrepèterie à l'ancien ministre de l'Ecologie de favoriser "les gaz de schisme".

Jean-Louis Borloo est à l'origine d'une proposition de loi visant à interdire l'exploitation des gaz de schiste.

Emile Picy, édité par Sophie Louet

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