François Hollande fait ses adieux au PS

Le nouveau président François Hollande s'est adressé une dernière fois lundi à ses "camarades" socialistes, qu'il a remerciés et appelés à œuvrer pour lui donner une majorité "large, solide et loyale" lors des élections législatives de juin.

François Hollande s'est adressé une dernière fois lundi à ses "camarades" socialistes, qu'il a remerciés et appelés à oeuvrer pour lui donner une majorité "large, solide et loyale" lors des élections législatives de juin. A la veille de son investiture, le président élu est venu dire au revoir au parti qu'il a dirigé pendant onze ans et à qui il a dit sa gratitude pour le travail accompli avant et pendant sa campagne victorieuse. "Vous me manquerez sûrement, mais moi je ne dois en aucun cas manquer à la France", a-t-il dit devant le Conseil national, sorte de Parlement qui réuni les principaux dirigeants du PS.

"Je ne participerai plus à aucune instance partisane"

François Hollande a été longuement applaudi au terme de cette dernière intervention devant le parti au sein duquel il a mené toute sa carrière politique jusqu'à accéder le 6 mai à la fonction suprême. "Comme président de la République, je me suis fixé une règle : je ne participerai plus à aucune instance partisane", a expliqué François Hollande, qui veut rompre avec l'habitude qu'avait son prédécesseur Nicolas Sarkozy de recevoir les parlementaires de la majorité à l'Elysée. "Le chef de l'Etat ne doit pas être le chef de tout. Le Premier ministre conduira la majorité", a ajouté le président élu, qui nommera mardi le nouveau locataire de Matignon. François Hollande a salué "toutes les bonnes volontés" du PS, soulignant que "rien n'est possible sans l'appui d'un grand parti".

"La majorité doit être large, solide et loyale"

Il a mis sa victoire sur le compte de plusieurs conditions réunies pour l'occasion : l'unité, le dépassement, l'esprit de rassemblement, la "volonté d'ouvrir d'autres chemins" et le souci de servir la France. "La gauche ne gagne une élection majeure que quand elle est capable de se hisser au niveau de la France", a-t-il dit. "Ce que François Mitterrand avait compris et ce dont nous avons été capables, nous tous, de prendre comme condition même de la victoire".
Pour les élections législatives des 10 et 17 juin, François Hollande a fixé "l'enjeu". "Il est simple: la constitution d'une majorité présidentielle pour permettre le changement que les Français ont voulu le 6 mai". "La majorité doit être large, solide et loyale pour soutenir le gouvernement mais pas seulement : pour prendre des initiatives et rehausser le rôle du Parlement", a-t-il ajouté. Pour François Hollande, "c'est l'avenir du quinquennat qui va se décider le mois prochain".

La Rédaction, avec Reuters.