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Gares routières: "C'est sale, il n'y a rien pour manger et même pas de toilettes"

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Avec la loi Macron, les trajets en cars sont voués à se développer. Mais les gares routières françaises sont pour le moment sous-équipées. Peu agréable pour les usagers.

Ni quais, ni commerces, ni écrans d'information, seulement des parkings ouverts aux quatre vents. Les gares routières françaises sont mal équipées, sous-dimensionnées voire inexistantes. Elles sont le premier frein au développement du transport par autocar libéralisé depuis une semaine dans le cadre de la loi Macron.

Et les voyageurs rencontrés à la gare routière de la Porte Maillot ne disent pas le contraire. "On n'est pas accueillis, c'est un peu tristounet. Heureusement c'est une étape", constate Jérôme. Amanda, touriste brésilienne attend son car pour l'Espagne depuis 2 heures: " C'est sale, il n'y a rien pour manger, il n'y a même pas de toilettes", déplore-t-elle.

D'après une étude de 2012 de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), seule la moitié des préfectures disposent d’une gare routière remplissant les critères de base. Un quart des gares routières ne proposent aucune présence en journée.

"Il faut que ça change"

Jean-Claude Delarue de l'association SOS Usagers espère une amélioration: "C'est extrêmement sommaire. Cela va attirer énormément d'usagers qui estiment que le train est beaucoup trop cher. Il faudrait que quelqu'un à la mairie de Paris vienne voir à quoi ça ressemble. Je crois qu'il faut que ça change".

Il faut dire que les pouvoirs publics ont été pris au dépourvu par la rapidité de cette loi. "Ça prend beaucoup plus de temps de construire les gares routières que de mettre des cars sur les routes donc aujourd'hui, on a un niveau d'infrastructures en France qui ne répond pas aux attentes et aux habitudes des voyageurs français", constate Pierre Gourdin, DG de Flixbus France.

Une ordonnance sera prise par le gouvernement d'ici la fin de l'année, pour définir le cadre de développement de ces gares routières.

La rédaction, avec AB.