Grève à la centrale à charbon de Gardanne: "On a peur que le repreneur décide de fermer"

A Gardanne, les salariés sont en grève depuis le 7 décembre contre l'objectif d’Emmanuel Macron de fermer toutes les centrales à charbon d’ici 2022. Ils viennent également d’apprendre l'arrivée d'un homme d'affaires tchèque comme repreneur.

A l’entrée de la centrale, Laure Garinaud tient le piquet de grève avec ses collègues. L’annonce de l’arrivée d’un repreneur pour la centrale ne rassure pas du tout la technicienne: "On a reçu un mail de la part de notre direction nous annonçant ce repreneur dont on ne connaissait même pas le nom. La crainte, c'est de voir arriver quelqu'un qui décide de fermer et qu'on se retrouve sans emploi très rapidement".

Daniel Kretinsky, le repreneur, a la réputation de racheter des centrales en fin de vie pour faire du bénéfice pendant quelques années avant de s’en débarrasser. Pour Rosy Inaudy, élue EELV dans le département des bouches du Rhône, la fermeture de la centrale est inévitable:

"Moi j'aurais plutôt tendance à penser qu'il est plutôt liquidateur que constructeur mais il faut un projet de substitution qui préserve la transition écologique. Il faut des énergies propres".

Rosy Inaudy et d’autres élus écologistes proposent une reconversion totale du site. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement et de l’industriel, les seul à pouvoir financer un tel projet.

Margaïd Quioc