Halal et casher : Hollande appelle à « la retenue »

Après les déclarations polémiques de François Fillon sur l'abattage des animaux selon les rites juif et musulman, le candidat PS François Hollande appelle le Premier ministre et Nicolas Sarkozy à « la retenue ». Fillon recevra les représentants des cultes juif et musulman cette semaine.

Réagissez dès maintenant sur RMCTalk.fr en cliquant ICI !

Les réactions se multiplient depuis les déclarations de François Fillon lundi, dans lesquelles il suggérait aux religions de réfléchir au maintien de « traditions ancestrales », notamment sur l’abattage des animaux. Des déclarations qui ont déclenché l'indignation des représentants des cultes juif et musulman. Le Grand rabbin de France sera reçu à ce propos mercredi par le Premier ministre, suivi par les représentants du culte musulman vendredi.

Hollande ne veut pas « récupérer cette colère »

Le candidat PS François Hollande a appelé ce mardi Nicolas Sarkozy et son Premier ministre à « la retenue » et à « ne pas froisser » des « consciences ». « Dois-je rappeler que nous sommes dans une élection présidentielle et qu'il y a de sujets qui n'ont pas leur place », a déclaré François Hollande. « Nos concitoyens musulmans et juifs se sont sentis froissés, quelles que soient leurs sensibilités politiques ». Mais le candidat socialiste a précisé ne pas vouloir « essayer pour ce qui me concerne d'aller récupérer cette colère ».
Le Consistoire central et le Grand rabbin de France, eux, appellent les « politiques de tous bords et de tous camps à cesser d'instrumentaliser les religions pendant la campagne électorale ».

Le débat divise à l'UMP

La porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kociusko-Morizet, a de son côté déploré des « réactions disproportionnées » de la part des représentants des communautés religieuses sur le sujet.
Le débat divise à l'UMP, et l'ex-ministre de la Justice Rachida Dati, en guerre ouverte contre François Fillon après son investiture aux législatives dans une circonscription qu'elle convoite, a reproché au Premier ministre de « sortir de son rôle » en s'immisçant dans les pratiques religieuses.

La Rédaction