Hollande esquisse le profil de son éventuel Premier ministre

A Bourges, François Hollande a esquissé le profil de son éventuel Premier ministre: une personnalité "socialiste", connaissant bien le Parlement et ayant de bonnes relations avec lui. /Photo prise le 27 avril 2012/REUTERS/Jacky Naegelen - -
Les spéculations vont bon train sur le nom du prochain locataire de Matignon, à neuf jours du second tour de l'élection présidentielle pour laquelle le candidat socialiste est le favori des sondages. François Hollande a précisé qu'il n'avait pas encore arrêté son choix.
"J'ai dit que ce serait un Premier ministre socialiste. Ensuite, que j'aurais à le choisir parmi les personnalités qui sont déjà connues mais que ça dépendrait aussi de l'ampleur de la victoire, de son sens, de la nécessité de trouver après une majorité", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bourges (Cher).
Cela suppose à ses yeux "que la personne en question connaisse bien le PS, les parlementaires de gauche et ait avec moi la meilleure des relations", a-t-il ajouté. "Cela peut correspondre à plusieurs personnalités".
Les noms du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, de la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, des anciens ministres Michel Sapin et Pierre Moscovici et de l'ancien Premier ministre Laurent Fabius circulent pour le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche le 6 mai.
Interrogé sur Michel Sapin, présent dans la salle à Bourges, il a évoqué dans un sourire "des relations militaires" avec celui qu'il connaît depuis le service militaire.
François Hollande a souligné que son choix n'était pas arrêté. "Non, il n'est pas fait", a-t-il dit.
Le candidat socialiste a évoqué à cet égard le cas de Valéry Giscard d'Estaing qui avait déclaré en 1981 avoir choisi un Premier ministre avant l'élection, qu'il a finalement perdue au profit de François Mitterrand.
"Valéry Giscard d'Estaing avait dit que ce serait une surprise. On n'a jamais su la surprise", a-t-il dit.
Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser