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Hollande réplique aux attaques de Fillon sur la spéculation

François Hollande a rejeté mercredi sur la droite les inquiétudes liées aux tumultes des marchés financiers, estimant que la fragilité économique de la France était une conséquence directe de la mauvaise gestion de l'actuel gouvernement. /Photo prise le 1

François Hollande a rejeté mercredi sur la droite les inquiétudes liées aux tumultes des marchés financiers, estimant que la fragilité économique de la France était une conséquence directe de la mauvaise gestion de l'actuel gouvernement. /Photo prise le 1 - -

PARIS (Reuters) - François Hollande a rejeté mercredi sur la droite les inquiétudes liées aux tumultes des marchés financiers, estimant que la...

PARIS (Reuters) - François Hollande a rejeté mercredi sur la droite les inquiétudes liées aux tumultes des marchés financiers, estimant que la fragilité économique de la France était une conséquence directe de la mauvaise gestion de l'actuel gouvernement.

Les ténors de l'UMP, le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon en tête, laissent entendre qu'une victoire de la gauche à l'élection présidentielle risquerait d'affoler les marchés et de faire plonger le pays dans une situation analogue à celles de l'Espagne ou de la Grèce.

François Fillon a agité mardi la menace d'une reprise de la crise financière au sein de la zone euro si la gauche revenait au pouvoir en France, estimant que la spéculation ferait alors instantanément son retour en Europe.

"Qui est au pouvoir aujourd'hui ? C'est la droite ou c'est la gauche ? Il me semble que c'est Nicolas Sarkozy, qui est président de la République pour quelques jours encore", a répliqué François Hollande sur France Inter.

"S'il y a eu la perte du triple A, c'est à cause de la gauche ou à cause de la droite ? C'est à cause d'une gestion que nous connaissons, des déficits qui se sont accumulés", a ajouté le candidat socialiste.

Dans l'esprit du député de Corrèze, "si aujourd'hui il y a des tumultes sur les marchés, ce n'est pas parce que les sondages annoncent qu'éventuellement je pourrais l'emporter au second tour", le 6 mai, mais "bien parce qu'il y a un doute sur la zone euro et en particulier sur certains pays - je ne voudrais pas que ce soit le nôtre".

"Depuis deux ans et demi les solutions n'ont pas été apportées et, face à la spéculation, il y a encore des fragilités", a-t-il estimé.

François Hollande a jugé de ce fait d'autant plus urgent de renégocier le traité de discipline budgétaire européen pour lui apporter une dimension de croissance.

"Chacun comprend que s'il n'y a que des politiques d'austérité, il n'y aura pas le retour à l'équilibre budgétaire à l'horizon 2017", a-t-il ajouté.

Invitée de l'émission Questions d'infos sur la Chaîne parlementaire, Ségolène Royal a critiqué l'intervention de François Fillon, évoquant "des propos alarmistes de fin de campagne" dont "la droite est coutumière".

"Nous avons des propositions crédibles", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes, ancienne candidate socialiste à l'Elysée en 2007.

REUTERS