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Huguette, 87 ans, victime d'escroquerie: "S'être fait piégée comme ça, c'est mortifiant"

Dans les Alpes-Maritimes, de faux policiers de la brigade des fraudes soutirent les coordonnées bancaires de leurs victimes. (Photo d'illustration)

Dans les Alpes-Maritimes, de faux policiers de la brigade des fraudes soutirent les coordonnées bancaires de leurs victimes. (Photo d'illustration) - AFP

Des escrocs se faisant passer pour des policiers et opérant dans les Alpes-Maritimes arrivent à pirater les lignes téléphoniques de leurs victimes qui croient appeler le 17 et tombent sur eux.

L'imagination des arnaqueurs se renouvelle sans cesse. Voilà une nouvelle escroquerie qui fait principalement des victimes dans les Alpes-Maritimes. Comme souvent, ce sont des personnes âgées qui sont ciblées. Aux recettes classiques du piège, ces escrocs ajoutent un nouvel outil : le piratage de la ligne téléphonique de leur victime.

"J'ai appelé la police, et je suis tombé sur eux !"

Huguette, 87 ans est tombée dans leur piège. Elle raconte sur RMC. "J'ai reçu reçois un coup de fil de la brigade des fraudes, qui m'a expliqué qu'elle enquête sur les fraudes à la carte bancaire. Ils m'ont demandé les numéros de ma carte bancaire. J'ai dit 'non je ne les donne pas'. Ils m'ont répondu, 'si vous ne me croyez pas, appelez le 17'". Ce qu'Huguette fait immédiatement. "J'ai appelé la police, et je suis tombé sur eux ! Ils m'ont dit 'vous voyez madame, ce n'est pas une arnaque'. J'ai été rassurée, alors j'ai donné tous mes numéros". Avec les codes bancaires d'Huguette, les escrocs vont retirer dans la journée 3.000 euros. "De s'être fait piégée comme ça, c'est mortifiant", peste Huguette.

"Ne jamais communiquer ses coordonnées bancaires"

En une semaine, une dizaine de victimes ont déjà porté plainte. Pour éviter d'être la prochaine sur la liste, il faut respecter plusieurs règles d'or, rappellées par le Commandant Florence Gavello, chef de la cellule communication de la Direction départementale de la sécurité publique des Alpes-Maritimes. "Jamais un service de l'État, qu'il s'agisse d'un service de gendarmerie ou de police, ne demandera de coordonnées bancaires au téléphone", insiste-t-elle. "Il faut que les gens soient vigilants : qu'ils ne communiquent aucun renseignement pouvant les localiser, aucun renseignement d'identité, aucunes coordonnées bancaires, aucun code secret".

Philippe Gril avec Elodie Messager