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Impôts : « Nous avons atteint la ligne rouge », dit Barnier sur RMC et BFMTV

Michel Barnier

Michel Barnier - -

Invité sur RMC et BFMTV à 8h35 ce mardi, Michel Barnier est revenu sur les élections en Allemagne, la réforme des retraites en France ou encore le niveau d’imposition.

Invité sur RMC et BFMTV à 8h35 ce mardi, Michel Barnier a réagi à la situation française, notamment les impôts, la réforme des retraites ou encore les questions d’alliance entre droite et extrême-droite. Le commissaire européen en charge du marché intérieur et des services s’est aussi exprimé sur la situation dans la corne de l'Afrique et le manque de démocratie en Europe.

La France taxe-t-elle suffisamment la pollution ?

8h55 - Michel Barnier : « Non, il faut plus taxer la pollution et moins le travail. J’approuve la baisse de la TVA sur la construction. Il y a dans toutes les maisons, les bâtiments publics, des économies incroyables à faire, le gouvernement a raison. On pourrait mieux utiliser la TVA à des fins écologiques ».

Sur les Roms

8h54 - Michel Barnier : « Il faut aider la Roumanie à fixer ces gens, les éduquer, leur donner du travail ».

Faut-il admettre la Roumanie et la Bulgarie dans Schengen ?

8h54 - Michel Barnier : « Techniquement, c’est possible. La logique, c’est d’accueillir ces pays déjà dans l’union, mais pas n’importe comment ».

Faut-il abandonner l’euro ?

8h53 - Michel Barnier : « Plus qu’une faute, ce serait une tragédie de redevenir un pays solitaire derrière je ne sais quelle ligne Maginot. Si on est tout seul, on est foutus ».

Sur les propos de François Fillon concernant le FN

8h51 - Michel Barnier : « François Fillon est un républicain. Je pense qu’il n’y a pas de transaction possible à l’égard du Front national. Et je ne mets pas dans le même sac le PS et le FN. J’ai déjà voté socialiste face au FN ».

Sur l’opposition et l’UMP

8h50 - Michel Barnier : « Elle est convalescente »

8h49 - Michel Barnier : « Le problème, c’est qu’un pays comme l’Allemagne exporte, alors que la France a un déficit de compétitivité. J’appelle le gouvernement de mon pays à être courageux et à l’opposition à être courageuse et à soutenir le gouvernement ».

Sur les impôts

8h44 - Michel Barnier : « Nous avons atteint le maximum, la ligne rouge. Le problème de ce pays, par faute de dialogue social, peut-être de courage politique à gauche comme à droite, on n’arrive pas à réformer. Il n’y a pas assez de volonté pour changer ce qu’il faut changer. Mais les Français sont intelligents, ils peuvent comprendre si on leur explique le sens de leurs efforts. Dans les six mois, il faut que le gouvernement ait le courage de réformer. Monsieur Sapin a eu le courage de réformer le marché du travail, il faut continuer. La réforme des retraites est utile, mais il faudra sans doute y revenir. Ce n'est pas Bruxelles qui demande ça ».

La politique allemande va-t-elle changer ?

8h41 - Michel Barnier : « Je ne le pense pas. Merkel a bien gouverné, les Allemands l’ont reconnu. Mais pourquoi l’Allemagne réussit ? Elle a des banques régionales qui soutiennent massivement du capitalisme et de l’entreprenariat. Ça explique le tissu industriel. Ensuite, il y a la formation professionnelle et l’apprentissage. Et la culture de stabilité financière. C’est un pays qui fait attention à ce qu’il dépense, ne s’endette pas à l’excès. Et puis il y a le dialogue social, c’est un pays de cogestion, les syndicats sont reconnus et respectés ».

Sur les relations franco-allemandes

8h40 - Michel Barnier : « On ne doit jamais parler de confrontation, mais de coopération. La construction franco-allemande est de plus en plus nécessaire, de moins en moins suffisante ».

A-t-on négligé la corne de l’Afrique ?

8h38 - Michel Barnier : « Ca fait longtemps qu’on s’en occupe. La semaine dernière, on a rassemblé 1,9 milliard pour soutenir la Somalie. Les shebabs, qui étaient en Somalie, n’ont plus la même liberté d’agir, donc font du terrorisme exporté, comme au Kenya. Les forces européennes sont présentes. Mais c’est une zone d’instabilité, et c’est un peu comparable avec ce que la France fait, et fait bien, au Mali ».

Michel Barnier, fédéraliste ?

8h37 - Michel Barnier : « On va vers plus d’intégration. A Bruxelles, il faut faire moins de règles et plus de politique ».

Revivez aussi l'émission Bourdin & Co de ce mardi.

M. Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin