Incendies dans le Var: un an après, les assurances leur refusent le financement des travaux
C'était il y a un an, le Sud-Est de la France était ravagé par plusieurs incendies, à Bormes-les-Mimosas, en Corse, et dans les environs de Saint-Tropez et de Nice. La ville de Carros, dans les Alpes-Maritimes, portent encore les traces du dernier incendie qui a ravagé 90 hectares de forêt l’été dernier.
Des arbres calcinés et une végétation qui peine à repartir malgré le débroussaillage réalisé. Les flammes ont léché les habitations et fait des dégâts importants. Un an après, les habitants sont encore très marqués et certains vivent dans une situation très précaire.
Une famille désemparée
La famille De Luca investissait dans leur maison depuis plus de 18 ans, tout est réduit à néant. Une maison éventrée et une bâche en guise de toit. Un an après l’incendie, l’assurance refuse toujours de financer les travaux et pourtant la liste est longue selon Sylvain, le père de famille:
"Il faut refaire le toit, l'électricité, l'eau, la chaufferie. On attend une étude de sol qui a été faite mais qui n'est pas bonne".
Seuls travaux pris en charge par l’assurance: une porte et une fenêtre. Depuis un an, les enfants Antoine et Coline ont été relogés, à partir de demain ils sont obligés de rentrer chez eux. Chambre inaccessible pour Coline car le toit menace de s’effondrer: "Ma chambre se fissure de jour en jour. L'idée est de déplacer les choses".
"L'assurance joue avec nos nerfs"
Coline dormira donc dans la buanderie de 5m2. Une situation insupportable pour Isabelle, installée sur le lit provisoire de son fils:
"L'assurance fait en sorte de dire que des choses n'ont pas fait partie de l'incendie. Ils jouent avec vos nerfs. Je pose une question, ils répondent à côté et on finit par s'engueuler les uns et les autres car on est dans la détresse".
Pour se défendre face à l’assurance, la famille a fait appel à un avocat.