Des indiens d'Amazonie découvrent les joies et les vices d'internet et décident d'en limiter l'accès

Les indiens d'Amazonie ont découvert internet pour le meilleur et pour le pire. C’est un reportage étonnant publié par le New York Times. Deux reporters du quotidien américain se sont rendus au fin fond de la forêt amazonienne, au Bresil, à la rencontre des indiens Marubo, qui vivent dans une vingtaine de villages le long d'une rivière.
Ces indiens ont découvert internet il y a neuf mois seulement et ont déjà tout à changer. Les hommes regardent des matchs de foot sur leur téléphone. Les ados sont accros au portable, aux réseaux sociaux, aux jeux vidéo violents et sont exposés à la pornographie.
L'arrivée d’internet a été saluée comme un énorme progrès, qui permettait aux différents villages de communiquer entre eux, via des groupes WhatsApp et qui permettait de faire des vidéos avec la famille éloignée.
Mais, en quelques mois seulement, les anciens ont déchanté. D'après eux, les jeunes sont devenus paresseux, ont les défauts des Occidentaux et ne s'intéressent plus aux traditions comme la peinture sur le corps ou la fabrication de bijoux en coquillage.
L'usage d'internet limité dans certains villages
Internet a rejoint ce village par le biais d'un indien qui avait vécu en ville et qui a lancé un appel sur internet pour trouver un sponsor et financer l’équipement. Une américaine, consultante spatiale, a offert des kits Starlink, du réseau lancé par Elon Musk, qui permet d’avoir accès à internet partout dans le monde grâce à des milliers de satellites en orbite basse.
Une vingtaine d'antennes ont ensuite été installées dans les villages, reliées à des panneaux solaires.
Le New York Times raconte que les anciens se plaignent, mais que personne n’envisage de renoncer à Internet. Il est plutôt question de limiter l'accès. Certains villages n'autorisent internet qu’une heure ou deux, le matin et le soir, ainsi que le dimanche toute la journée. Les marubos sont en train d’inventer l’usage raisonnable des réseaux sociaux.