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Des jambons affinés dans la cathédrale de Saint-Flour... grâce à Rachida Dati

Rachida Dati lors de son audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation ce mardi 19 mars.

Rachida Dati lors de son audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation ce mardi 19 mars. - EMMANUEL DUNAND/AFP

Depuis deux ans, des morceaux de jambons sont affinés dans la cathédrale de Saint-Flour (Cantal). Une initiative qui vise à financer des travaux de rénovation. Et il y a quelques jours, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a autorisé la poursuite de l'affinage de jambons dans l’édifice.

Des jambons dans une église, mais surtout, des jambons sauvés par la ministre de la Culture Rachida Dati. 300 jambons sèchent paisiblement tête en bas à 910 mètres d'altitude, au grand air, dans le clocher de la cathédrale de Saint-Flour, dans le Cantal.

La salaison existe depuis 2022, sauf que les saints jambons perdent leur graisse, souillant ainsi le plancher et fragilisant l'édifice. Un architecte des bâtiments de France a alors mis le nez dans le cloché et son verdict est sans appel: il faut retirer les jambons.

Aussitôt, le maire de la commune et le président du conseil départemental s'insurgent: il faut sauver les jambons. Le trésorier de l’association “Les Amis de la Cathédrale” défend son bout de gras. Chaque pièce est vendue 150 euros en moyenne. Les ventes ont même permis de récolter plus de 15.000 euros, qui ont servi à restaurer l'orgue de la cathédrale.

L'histoire RMC du jour : Des jambons dans une église sauvés par la ministre de la Culture - 08/11
L'histoire RMC du jour : Des jambons dans une église sauvés par la ministre de la Culture - 08/11
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"Gagnant-gagnant'

Il faut dire que ces jambons baptisés les "Florus Solatium" sont convoités: ils sont à la carte de plusieurs restaurants étoilés et même à l'Élysée. C'est peut-être comme ça que l'histoire est arrivée aux oreilles de la ministre de la Culture Rachida Dati, qui s'est emparée du dossier.

Elle autorise la poursuite de cette pratique et demande au préfet du Cantal d'examiner les modalités qui permettraient, en toute sécurité et dans le respect de la conservation du patrimoine, la poursuite de l'affinage. Un “ouf” de soulagement de Saint Antoine, Saint Patron des charcutiers, et des représentants de la cathédrale qui ont salué une décision "gagnant-gagnant".

Romain Poisot