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Malgré son succès, un restaurant obligé de fermer faute de travailleurs

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La raison ? la fuite des travailleurs, qui préfèrent se rendre de l'autre côte de la frontière, en Suisse, à seulement dix minutes.

Habituellement, c’est le manque d’activité donc de clients qui force souvent les établissements à mettre la clé sous la porte. Mais à Morteau dans le Doubs, le Jacques Alexandre a dû fermer ses portes par manque de personnel, alors que le restaurant marchait sans problème se permettant le luxe de refuser une trentaine de clients par jour. Et devant l’affluence, c’était devenue mission impossible alors que seuls restaient 5 employés et que le double est requis pour faire fonctionner le restaurant.

La raison ? la proximité du restaurant avec la Suisse qui se trouve à dix minutes et où les salaires sont bien plus élevés qu’en France et les charges également moindres.

"Ce restaurant c'était mon bébé"

"Au début, douze personnes travaillaient ici, à la fin, ils n'étaient plus que cinq (…) À la fin, c'est le chef qui a démissionné. C'est dur à vivre, ce restaurant, c'était mon bébé", explique Jacques Barnachon le patron au Parisien.

Car de l'autre côté de la frontière, les salaires sont généralement multiplié par deux. Et si le chef a tenté de lutter en proposant des salaires élevés, il a fait face à un autre problème français, les charges: "C'est impossible de concurrencer les Suisses, qui ont beaucoup moins de charges. J'ai essayé de faire des bons salaires mais en France, si je paie quelqu'un 2.000 euros nets, cela me coûte 3.960 euros", précise Jacques Barnachon au quotidien.

Guillaume Dussourt