A Bruxelles, le président du musée juif assiste au procès Nemmouche: "Je me dois d'être là en mémoire des victimes"
Le jihadiste français Mehdi Nemmouche, qui nie être l'auteur de la tuerie du musée juif de Bruxelles en 2014, pourrait mardi pour la première fois livrer "sa vérité", devant la cour d'assises qui le juge pour ce quadruple assassinat.
Une journée très attendue par Philippe Blondin, le président du musée juif de Belgique. Il est la seule partie civile présente à l'audience depuis l'ouverture du procès.
Philippe Blondin a perdu deux employés, deux amis dans la tuerie. Quand il franchit le seuil du palais de justice, le président du musée juif de Belgique ressent une émotion particulière: "Je me dois d'être présent tout d'abord en mémoire et en souvenir de ce qu'ils étaient, également pour les parents, les enfants pour lesquels je fais un rapport de ce qui se passe dans ce procès".
"Un homme calme qui ne manifeste aucune émotion"
Dans la salle, il s'installe toujours au premier rang. A quelques mètres seulement de Mehdi Nemmouche: "Il s'agit d'un homme manifestement intelligent, un homme réfléchi, un homme calme, un homme sûr de lui et qui ne manifeste aucune émotion. Il est là, il est même souriant à certains moments".
Le principal accusé doit être interrogé cet après-midi. Philippe Blondin admet qu'il ne sait pas à quoi s'attendre: "On verra comment les avocats de Nemmouche vont le défendre avec des arguments qui, peut-être, nous feront mal, mais la justice doit jouer son rôle".
Dès qu'il le peut, Philippe Blondin s'échappe de la pesanteur du palais de justice pour retrouver la vie et l'animation de son musée.