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Alep: "Ce n'est pas parce que Poutine a du pétrole que nous devons accepter ces massacres"

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Alors que 40.000 Syriens attendent d'être évacués d'Alep, Yannick Jadot, candidat EELV à l'élection présidentielle a déploré le manque d'action de la part de la classe politique française.

Trois jours après l'accord de cessez-le-feu négocié par Moscou et Ankara pour faciliter l'évacuation des civils à Alep, difficile de savoir si cet accord est appliqué sur place. Des milliers de personnes attendaient samedi la reprise des évacuations.

Un groupe d'une quarantaine d'élus et d'intellectuels a lancé vendredi un appel à des manifestations quotidiennes à Paris, notamment devant l'ambassade de Russie, en soutien aux habitants d'Alep-est, "assassinés sans pitié".

Parmi les signataires figurent le candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, la maire (PS) de Lille, Martine Aubry, la députée écologiste Cécile Duflot, la socialiste Aurélie Filippetti, l'ancien eurodéputé Daniel Cohn-Bendit.

"On a quand même l'horreur devant les yeux et on n'agit pas"

Le candidat d'EELV à la présidentielle, qui était présent vendredi à un rassemblement devant l'ambassade de Russie a vivement critiqué la passivité de la classe politique: "Il y a une complaisance de la classe politique française vis-à-vis du régime de Poutine, c'est incontestable. Ça va de François Fillon à Marine Le Pen en passant par Jean-Luc Mélenchon, on a quand même l'horreur devant les yeux et on n'agit pas. Ce n'est pas parce que Poutine a du gaz, du pétrole que nous devons accepter ces massacres. C'est notre humanité aujourd'hui qui se détruit aussi".

Un nouveau rassemblement est prévu, ce lundi à 18h, Place Stravinsky, à côté du Centre Pompidou dans le 4e arrondissement de la capitale.

P.B. avec Marie Monier