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Attentats de Bruxelles, un an après: "les gens sont abandonnés à leur sort. Je suis très fâché contre l'Etat"

Il y a un an, la Belgique était frappée par deux attentats

Il y a un an, la Belgique était frappée par deux attentats - LAURIE DIEFFEMBACQ / Belga / AFP

Il y a un an jour pour jour, Bruxelles était touché par les pires attentats de son histoire. Ce jour-là, Walter Benjamin a perdu une jambe dans l'attentat de l'aéroport de Bruxelles. Depuis, il se bat pour remarcher, mais aussi contre les assureurs et pour obtenir un minimum de soutien. Comme de nombreuses victimes, il se sent délaissé par les autorités belges.

Du roi des Belges aux enfants des écoles de Molenbeek, la Belgique officielle et citoyenne marque mercredi le premier anniversaire des attentats qui ont fait 32 morts et plus de 320 blessés à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles, les pires de son histoire. Ce jour-là, Walter Benjamin a perdu une jambe dans l'attentat de l'aéroport de Bruxelles. Depuis, il se bat pour remarcher, mais aussi contre les assureurs et pour obtenir un minimum de soutien.

"Je fais de la revitalisation pour ma jambe, pour apprendre à remarcher. Je vais à l'hôpital trois fois par semaine, témoigne-t-il sur RMC. C'est moi qui doit avancer les frais. Les loyers courent, les assurances courent et l'Etat ne s'en préoccupe pas. Les gens sont abandonnés à leur sort". En effet, comme de nombreuses victimes, il se sent délaissé par les autorités belges.

La preuve, le Premier ministre, Charles Michel, a mis 11 mois à les rencontrer. C'est pourquoi Walter a décidé de ne pas assister aux commémorations, une mascarade, selon lui. A la place, il part une semaine au Maroc, à l'invitation de Hassan, le Belgo-Marocain qui lui a sauvé la vie ce jour-là. "A cette souffrance psychologique que l'on vit, de devoir se battre pour réapprendre à marcher, on vous ajoute cette souffrance administrative, déplore-t-il. Je suis très fâché contre l'Etat belge. On est un après et je pense qu'ils n'ont rien appris de ce qu'il s'est passé. J'appréhende donc le prochain attentat".

M.R avec Edouard Dufrasne