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Liban: Emmanuel Macron dénonce des frappes israéliennes "inacceptables"

Emmanuel Macron à l'Élysée à Paris, le 20 juin 2024.

Emmanuel Macron à l'Élysée à Paris, le 20 juin 2024. - ANDRÉ PAIN / POOL / AFP

Les frappes israéliennes visant vendredi le Liban ont été fermement condamnées par le président Emmanuel Macron, qui a promis qu'il allait s'entretenir avec Donald Trump et Benjamin Netanyahu.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi qu'il allait s'entretenir par téléphone avec son homologue américain Donald Trump "dans les prochaines heures" et avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'ici deux jours, sur les nouvelles frappes israéliennes au Liban.

Le chef d'État de la France a jugé ces frappes "inacceptables" et "en violation du cessez-le-feu". "Nous n'avons pas eu d'informations signalant des frappes du Hezbollah et des activités militaires au Sud", a affirmé le président français qui s'exprimait à l'Élysée au côté du président libanais Joseph Aoun.

"Il est absolument nécessaire que le cadre (de cessez-le-feu) que nous avons défini, qui a été agréé par le Liban et par Israël, soit dûment respecté. Il n'a pas été respecté aujourd'hui par Israël de manière unilatérale et sans que nous ayons eu ni informations ni preuve de faits générateurs", a-t-il complété.

Premiers bombardements depuis quatre mois

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, après avoir frappé le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes vers son territoire.

Les frappes israéliennes ont fait un mort et 18 blessés parmi lesquels dont trois enfants, dans le village de Kfar Tebnit, selon l'agence de presse libanaise Ani. Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé peu avant les habitants de ce quartier à évacuer une zone située autour "d'installations du Hezbollah", en indiquant un bâtiment en rouge sur une carte.

L'armée israélienne avait annoncé plus tôt mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d'Israël, après le tir, non revendiqué, de deux "projectiles" dont l'un a été intercepté et l'autre est tombé sur le sol libanais.

"Il va y avoir une enquête sur l'origine de ces tirs", a déclaré Joseph Aoun, lors d'une conférence de presse à l'Élysée avec Emmanuel Macron, mais "tout indique qu'il ne s'agit pas du Hezbollah et que le Hezbollah n'est pas responsable".

RMC avec AFP