RMC
International

Donald Trump jugé au pénal le 25 mars à New York, une première pour un ancien président américain

placeholder video
Donald Trump va être jugé au pénal le 25 mars dans le cadre de l'affaire des paiements pour taire une relation présumée avec une actrice pornographique, a confirmé ce jeudi le juge Juan Merchan du tribunal de New York. Le magistrat a rejeté le recours du candidat à l'élection présidentielle 2024. Il s'agira de la première fois de l'histoire des Etats-Unis qu'un ancien président américain comparaît devant un jury.

Donald Trump sera le 25 mars le premier ancien président des Etats-Unis à comparaître en procès pénal, dans l'affaire des paiements pour taire une relation présumée avec une actrice porno, à quelques mois de la présidentielle américaine.

"Nous voulons des délais", a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée devant le palais de justice de Manhattan. "Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal?". "C'est juste une façon de me nuire dans l'élection", a-t-il dénoncé, l'ex-président accusant régulièrement les juges d'être à la botte du camp démocrate.

Insultes et populisme : Trump se relance à l'assaut de la Maison blanche
Insultes et populisme : Trump se relance à l'assaut de la Maison blanche
11:12

Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a rejeté jeudi les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le magnat républicain qui a dénoncé une "ingérence électorale" pour la présidentielle de novembre.

Au même moment, un juge de Géorgie a commencé à entendre jeudi une requête des avocats de Donald Trump demandant le rejet des accusations d'ingérence électorale portées contre l'ancien président, reprochant à la procureure chargée d'instruire le dossier d'avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu'elle avait engagé pour travailler sur cette affaire.

Fraudes comptables

Pour l'instant, ces affaires et les nombreuses autres visant Donald Trump n'ont pas entamé son crédit auprès de la base des militants républicains et il a remporté haut la main les deux premières primaires de son parti pour l'investiture à la présidentielle de novembre, dans les Etats de l'Iowa et du New Hampshire.

A 77 ans, le maître des républicains a même fait des tribunaux des tribunes politiques. Le favori des républicains a profité de chacune de ses venues dans les prétoires pour se dépeindre, sans preuves, en victime de machinations judiciaires orchestrées par des procureurs et des juges à la solde du camp démocrate. Et ses ennuis en justice lui ont permis de lever des millions de dollars auprès des militants.

A New York, le 45e président des Etats-Unis est accusé d'avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler notamment le versement de 130.000 dollars à une star du X, Stormy Daniels, juste avant la présidentielle, pour qu'elle se taise sur une relation présumée en 2006. 

L'homme d'affaires républicain, qui était déjà marié avec Melania Trump, a nié toute relation avec l'actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford.

Ce procès ne sera pas le plus conséquent des ennuis judiciaires de Donald Trump et des observateurs jugent le dossier fragile. 

Il est également poursuivi devant la justice fédérale et celle de l'Etat de Géorgie pour ses tentatives présumées illicites de renverser le résultat de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden.

Le procès fédéral à Washington devait démarrer le 4 mars mais a été reporté le temps de statuer sur une éventuelle immunité pénale de l'ancien président. 

Cette nouvelle semaine judiciaire pour Donald Trump pourrait se poursuivre vendredi, si, comme l'a confirmé une source proche du dossier à l'AFP, le juge Arthur Engoron rend son jugement dans un procès civil où l'ex-président est accusé d'avoir gonflé de manière colossale la valeur de ses actifs immobiliers dans les années 2010 pour séduire les banques. 

LM avec AFP