Drones non identifiés au Danemark: “Il faut que l’Europe se réveille”, alerte un expert

Une station radar mobile sur le site militaire danois d'Amager, le 26 septembre 2025, près du village de Dragoer et de la côte d'Oresund, la mer qui sépare le Danemark de la Suède - Steven Knap / Ritzau Scanpix / Ritzau Scanpix via AFP
Le vol des drones civils est interdit au Danemark toute cette semaine. Une interdiction qui fait suite aux survols, encore tout ce week-end, de drones au-dessus de sites militaires danois. Des drones non-identifiés, qui inquiètent les autorités danoises à l'heure où se profile un sommet européen à Copenhague mercredi et jeudi. Accusée d'en être à l'origine, la Russie nie toute responsabilité, mais la fréquence de ces survols soulève une question sur la sécurité aérienne de l'Union européenne.
Même si l'Otan assure avoir renforcé sa vigilance dans la Baltique après ces intrusions, la surveillance des vols de drones en Europe, reste rudimentaire. À cause d'abord de moyens d'interceptions limités, mais aussi d'un état-major européen, sous-dimensionné, pour ces missions.
"Il faut être capable de réagir"
Le général Christophe Gomart, député européen et vice-président de la commission défense et sécurité au Parlement Européen plaide pour un sursaut: “Il est nécessaire que l’Europe se réveille. Il faut avoir une capacité de coordination, donc d’un État-major capable de suivre ces mouvements et capable de réagir. Aujourd'hui, ça n’est pas le cas.”
Il poursuit: “L’État-major de l’UE dispose d’une centaine d’officiers et d’un budget de 30 millions d’euros, ce qui n’est pas énorme comparé à l’OTAN qui dispose de 2 milliards d’euros de budget et de 2.000 personnes. Il est nécessaire de renforcer cet Etat-major pour mieux coordonner l’action commune des pays européen dans le cadre d’une menace comme celle d’une éventuelle attaque de drone.”
La France doit y jouer un rôle clé, assure cet expert, elle qui avait fait de la lutte anti-drones une priorité lors des Jeux de Paris, l'année dernière.