Emmanuel Macron à Kiev: "Un symbole extrêmement fort" pour le général Trinquand
Les poids lourds de l’Europe en visite en Ukraine, en pleine guerre. Emmanuel Macron, le président de la République, Olaf Scholz, le chancelier allemand, et Mario Draghi, le chef du gouvernement italien, ont pris le train en direction de Kiev ce jeudi matin. Ils sont partis ensemble de Pologne. C’est la première fois depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, fin février, qu’Emmanuel Macron se rend dans le pays.
"C’est une visite particulièrement attendue et forte, parce que le président n’y va pas seul, souligne le général Dominique Trinquand dans ‘Apolline Matin’ sur RMC et RMC Story. Il y va avec le chancelier allemand et le Premier ministre italien. On sait que la France, l’Italie et l’Allemagne étaient les trois pays de l’Union européenne les plus prudents, ceux qui savent qu’il faudra parler avec la Russie à un moment donné. Le fait qu’ils aillent à Kiev montrer l’unité de l’Europe, le soutien à Kiev, ça me parait un symbole extrêmement fort."
"La Russie se rend compte qu’elle n’arrive pas à enfoncer un coin entre les Européens"
L’aide militaire à l’Ukraine sera notamment au cœur des discussions lors de ce déplacement. "L’important pour la Russie aujourd’hui, c’est de voir que l’Union européenne reste totalement unie, explique le spécialiste des relations internationales, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU. La Russie se rend compte qu’elle n’arrive pas à enfoncer un coin entre les Européens. Ça, c’est extrêmement important."
A Kiev, Emmanuel Macron cherchera sans doute aussi à rassurer les Ukrainiens sur son engagement à leurs côtés, alors que sa volonté de ne pas humilier la Russie a pu être mal accueillie. "Ce n’est pas monsieur Poutine qu’il s’agit de ne pas humilier, mais la Russie, précise le général Dominique Trinquand. Il faut bien faire la différence entre monsieur Poutine et la Russie. Monsieur Poutine est le fauteur de guerre, contre lequel nous devons combattre, tous les Européens unis avec l’Ukraine. En revanche, la Russie, on ne changera pas la géographie, elle fait partie de l’Europe, c’est notre voisin. A un moment, il faudra bien parler avec la Russie."