Fayçal Cheffou inculpé: "Il revendiquait être là pour une cause humaine"
Le parc Maximilien au cœur de Bruxelles n'abrite plus aujourd'hui que quelques réfugiés. Mais du mois d'août à octobre dernier, ils étaient plusieurs centaines à vivre dans ce camp avec de nombreux bénévoles pour les aider.
Zamad, de l'association "Collectactif" fait partie d'eux, il se souvient d'un certain Fayçal Cheffou. "Il revendiquait toujours être là pour une cause humaine", se souvient-il.
Dans une vidéo publiée en 2014 sur internet dans laquelle il se présentait comme journaliste indépendant, Fayçal Cheffou s'intéressait déjà aux migrants et s'indignait du fait que les repas des musulmans d'un centre d'accueil soient servis avant la rupture du jeûne du ramadan.
Recruteur de jihadistes
Mais en septembre dernier Fayçal Cheffou est finalement interdit d'accès au parc Maximilien, transformé en camp de migrants. Une exclusion après des problèmes avec l'association dans laquelle il militait au départ.
"Il est devenu un peu parano. Il disait qu'il parlait avec le bourgmestre, ils ont un contact direct avec la police. Tu le voyais dans l'aspect nerveux dire: 'voilà, ils m'ont chassé d'ici alors que c'est moi qui suis venu le premier'".
Ce qu'ignorait Zamad, c'est que la ville de Bruxelles avait écarté Fayçal Cheffou du parc parce qu'il cherchait à recruter des migrants pour les filières jihadistes.
"Si lui était là dans cet objectif dans le parc Maximilien, il a pris tout le monde pour des cons, même les bénévoles, même les réfugiés", lâche le bénévole.
Aujourd'hui Zamad n'arrive pas à réaliser que celui qu'il a côtoyé comme bénévole auprès des migrants est aujourd'hui inculpé pour attentat terroriste. Les enquêteurs se demandent notamment s'il n'est pas le troisième homme de l'attentat de Zaventem.