France-Belgique: les Diables rouges, garants de l'unité de la Belgique
La Belgique, souvent présentée comme un pays déchiré entre ses communautés néerlandophones (les Flamands) et francophones (les Wallons), vibre à l'unisson derrière les Diables rouges, qui ont atteint les demi-finales pour la première fois depuis 1986. D'Anvers à Bruxelles, les belges font front commun derrière leur équipe qui affronte les Bleus ce mardi soir à 20h. Et pour l'occasion, dépassent les clivages historiques du pays. Entre Wallons et Flamands, l'heure est à l'unité et à la communion, comme l'a constaté RMC à Bruxelles.
Dans les rues de la capitale, pas de symboles wallons, ni de drapeaux flamands, les couleurs belges sont partout. Pour Jean-Christophe, un belge francophone, le foot gomme les fractures du pays. "On a parfois le sentiment en Belgique d'être les enfants de parents divorcés. Mais le football est le moyen d'avoir ce sentiment d'appartenance à un pays ensemble. Voir tous ces petits drapeaux qui flottent aux fenêtres, ça me donne les larmes aux yeux."
"Ça me donne les larmes aux yeux"
Le rêve d'une nation enfin unie grâce à son équipe… Pascal, un flamand, est lui aussi séduit. "Je rencontre ici des gens qui sont de Wallonie, qui parlent français... Nous sommes tous des amis. C'est dommage que nous ayons besoin de football pour ça".
Dommage aussi, que ce phénomène d'union soit souvent éphémère, analyse Pascal Delwit, politologue bruxellois. "Il y a c'est vrai un effet de communion, mais il ne faut pas pour autant dire que les clivages communautaires sont apaisés. Quand les affaires vont reprendre les visions différentes vont revenir également entre citoyens du nord et du sud du pays". En Belgique, tout le monde veut voir les diables rouges aller jusqu'au bout pour ainsi entretenir la Flamme de l'unité.