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Guerre Israël-Hamas: la trêve divise les Israéliens

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La trêve entre Israël et le Hamas, qui vient de débuter ce vendredi, divise les israéliens. Certains la jugent nécessaire pour la libération des otages, tandis que d'autres estiment qu'elle bénéficiera au Hamas.

La trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur ce vendredi matin et doit durer quatre jours, permettant au passage la libération d'au moins 13 otages israéliens. 96 heures sans bombardement en théorie, une pause nécessaire après 49 jours de conflit.

Esty, sexagénaire pacifique, soutient le choix de son gouvernement: "C'est une courte trêve pour des raisons humanitaires. Pour que nos soldats puissent reprendre des forces mais aussi pour que les Gazaouis puissent s’occuper de leurs blessés et pour qu’ils puissent être ravitaillés en nourriture, en essence", assure-t-elle à RMC.

Des Gazaouis dont le sort importe peu pour Roland, Franco-Israélien jusqu’au-boutiste. Pour lui, le Hamas est un interlocuteur qu’il ne faut ni ménager, ni croire: "C'est une mauvaise chose, mais parfois on fait des mauvaises choses sachant qu'on n'a pas le choix. Cela joue le jeu du Hamas. Nous, on n'a pas besoin de trêve du tout, ce sont des joueurs de poker", croit-il savoir.

"Pas dangereux"

Le jeu de la diplomatie, le colonel Moshe Elad le connaît bien. Ce retraité de l’armée israélienne ne s’inquiète pas de cette trêve nécessaire: "Ce n’est pas dangereux car les membres du Hamas sont en mauvaise posture en ce moment, mais ils détiennent nos otages. C’est une monnaie d’échange dont ils disposent et nous voulons vraiment les revoir revenir à la maison".

Dès leur retour, les combats reprendront jusqu’à éradiquer le Hamas, comme l'a promis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais déjà la trêve s'annonce fragile. Quelques minutes après son entrée en vigueur, l'artillerie israélienne a répondu à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

Nicolas Ropert et Caroline Philippe