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Harley-Davidson, attaqué par un lobby anti-woke, renonce à sa politique de diversité

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Le fabricant de motos Harley-Davidson a renoncé à sa politique de diversité après avoir été ciblé par des figures anti-woke.

Harley-Davidson victime d’une polémique qui aura fait plus de bruit que ses motos… L’entreprise a annoncé revenir sur un projet de "quotas de recrutement" à l’embauche pour favoriser la diversité. Ces entreprises qui cèderaient au wokisme, ça ne plaît pas à tout le monde. Robby Starbuck, activiste, influenceur conservateur, complotiste, reproche ainsi à Harley de vendre son âme à l’extrême gauche, d’importer la culture woke dans le monde de l’entreprise. Il appelle au boycott d’Harley Davidson et leur adresse un message: "Concentrez-vous sur les motos, point final. Vous pouvez revenir en arrière. On est prêt à oublier tout ça. Mais il faut vraiment arrêter ce truc woke et revenir à tout ce qui fait l’ADN d’Harley Davidson".

Autre influenceur, le youtubeur qui tient la chaîne "Columbia War Machine". Un Américain qui joue avec des armes de guerre dans des champs pour qui "l’impensable est arrivé". Il se dit trahi par sa Harley et détruit sa moto, dans une vidéo: il la mitraille, la fusille. Le tout est filmé à plusieurs angles, par drone aussi, et il y a des ralentis. Avec ses copains, il finira par la poser sur un baril d’essence et par la faire exploser. Devant le tollé, Harley Davidson a reculé sur son programme en faveur de la diversité.

Disney tient bon

Et le fabricant de motos n’est pas un cas isolé. Ford a dû reculer dans les mêmes termes et pour les mêmes raisons. Les entreprises sont au cœur d’une bataille "lobby contre lobby". Les bières Bud Light sont brocardées, boycottées, depuis un partenariat avec une personnalité transgenre. M&Ms a d’abord remplacé les talons hauts d’un de ses personnages cacahuète par des baskets, car ça avait heurté les anti-woke. Mais l’entreprise ensuite a renoncé à son personnage violet censé "représenter l’acceptation et l’inclusion".

Disney tient bon et ça prend pourtant d’autres proportions… Des fonds activistes ont tenté de prendre le contrôle de la marque, en vain. Le PDG reste droit dans ses bottes. Ce n’est pas que politique aux Etats-Unis, mais au sein même des entreprises. C’est une sorte de guerre culturelle qui se joue.

Matthieu Belliard