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Kamala Harris estime que Donald Trump est un fasciste: "Une honte d'instrumentaliser le nazisme"

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Kamala Harris, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine, a estimé que Donald Trump, son adversaire républicain, était bien un fasciste. De quoi provoquer la colère d'Emmanuel De Villiers sur le plateau des Grandes Gueules.

Ca chauffe outre-Atlantique. En pleine campagne présidentielle, la candidate démocrate Kamala Harris a affirmé mercredi que "oui", Donald Trump était un fasciste. "Oui, je le pense", a répondu l'actuelle vice-présidente à propos de son rival républicain alors qu'ils s'affrontent tous deux pour l'élection présidentielle américaine qui doit se tenir le 5 novembre.

Cette question lui a été posée en référence cette semaine aux propos de l'ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche John Kelly, qui a estimé que Donald Trump répondait à la définition d'un fasciste. Ainsi, l'ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait "fait de bonnes choses".

Trump "fasciste" pour Harris - 24/10
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Kamala Harris a déjà estimé que Donald Trump était "de plus en plus déséquilibré" et à la recherche d'un "pouvoir absolu": "Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler", a déclaré la vice-présidente.

Donald Trump "un polémiste" pas "fasciste"?

Des attaques qui divisent le débat des Grandes Gueules. Sans trop de surprise, Emmanuel De Villiers juge scandaleuse la prise de position de Kamal Harris: "C'est une honte. Elle a assimilé Donald Trump à Adolf Hitler, c'est une honte d'instrumentaliser le nazisme et les victimes de la Seconde guerre mondiale", estime l'ancien patron du Puy du fou.

"C'est une dérive totale. Il faut savoir raison garder. Trump est un polémiste mais elle n'a pas le droit de le traiter de fasciste, une référence historique qu'on n'a pas le droit de manipuler", insiste-t-il.

D'ailleurs, "le fascisme, c'est le socialisme et c'est Benito Mussolini (le dictateur italien qui fut membre du parti socialiste local avant de fonder son parti fasciste, instaurer une dictature et s'allier à Hitler, ndlr)", poursuit Emmanuel De Villiers.

"Donald Trump manipule aussi beaucoup de choses avec légèreté. Il tourne à 10 fake news par jour et cela depuis 10 ans", note de son côté l'entrepreneure écologiste Flora Ghebali. Car en matière d'attaques, Donald Trump n'est pas en reste. Le candidat républicain a lui aussi qualifié son opposante de "fasciste", mais aussi de "marxiste" et de "communiste".

"Trump a déjà dit qu'il contesterait l'élection s'il la perdait"

Et Flora Ghebali note que la définition d'un "fasciste" par le Larousse est "partisan d'un régime autoritaire, personne conservatrice et réactionnaire": "Donald Trump a déjà dit qu'il contesterait l'élection s'il la perdait. Et l'attaque du Capitole, il ne l'a jamais condamnée et l'a soutenue", poursuit-elle.

Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans du milliardaire républicain s'étaient réunis à Washington pour dénoncer de supposées "fraudes" à l'élection de novembre 2020, qui avait privé Donald Trump d'un second mandat. Ils avaient ensuite attaqué le Capitole et pénétré dans le siège du Congrès américain.

G.D. avec AFP