Présidentielle américaine: Donald Trump transforme un meeting en blind test géant... et interroge

Etrange meeting pour Donald Trump, ce lundi soir. Un "Town Hall", meeting sous forme de questions/réponses que l’on voit dans les campagnes américaines, était organisé en Pennsylvanie. Mais rien ne s'est passé comme prévu...
Dans un premier temps, un problème de climatisation, vraisemblablement. Deux spectateurs font des malaises, les secours interviennent, et c’est là qu’on se demande si le candidat lui-même n’a pas eu un coup de chaud.
"Est-ce que d'autres personnes vont faire un malaise dans la salle? Levez la main? Et si on se faisait un petit festival de musique à la place?", lance-t-il.
Le meeting s’est transformé en séance d’écoute... de musique! Marre des arguments, des idées, des débats… Donald Trump est resté débout, face à la foule, à écouter de la musique, à se dandiner, à faire des clins d’œil. Il fait le DJ et transforme son meeting en blind test géant.
Lundi soir, les spectateurs ont donc eu droit à 30 minutes de meeting et 45 minutes de musique. Pavarotti, Sinead O’Connor, des choses plus dansantes...
Un moment plutôt surréaliste à trois semaines du vote, du jamais-vu. Trump devait parler immigration et inflation ce soir-là, dans un Etat décisif qui plus est, indécis, dans la course à la Maison Blanche. A la place, un drôle de festival.
Kamal Harris saute sur l'occasion
Rapidement, Kamala Harris s’est servie de ce drôle de meeting contre son adversaire. "J’espère qu’il va bien", écrit-elle sur X.
L’équipe de la candidate a souligné que Trump semblait perdu, confus, précisément alors qu’il remonte dans les sondages. Et ça colle à la ligne de Kamala Harris, qui insiste de plus en plus sur la santé mentale de Donald Trump.
"Il est de plus en plus instable et dérangé. Il cherche à exercer un pouvoir sans contrôle", accuse-t-elle.
Donald Trump a terminé par les Village People, mais ça, il le fait à chaque meeting. "Je suis en bien meilleure santé que Clinton, Bush, Obama, Biden et, surtout, Kamala", répond l’ancien président à son adversaire.