"L'information a du mal à remonter": à Paris, l'inquiétude des Kurdes après le séisme en Turquie
Le bilan continue de s’alourdir après le séisme qui a touché le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. On recensait plus de 16.000 victimes selon un dernier bilan jeudi. Les chances de survie des rescapés qui pourraient se trouver encore sous les décombres s’amenuisent de jour en jour.
En France, les communautés turques, syriennes et kurdes s’inquiètent. C'est le cas d'Aboo, d'origine kurde, qui habite à Paris et qui est sans nouvelle de beaucoup de proches en Turquie. "C'est très dur. Beaucoup de gens de ma famille aussi sont morts et d'autres, on ne sait pas où ils sont maintenant, sûrement toujours sous les décombres", raconte-t-elle à RMC. Depuis le séisme, la cousine de Aboo est sa seule liaison sur place: "C'est elle qui me donne des nouvelles, on se contacte par téléphone".
Des rescapés démunis
De leur côté, les rescapés du tremblement de terre n'ont plus d'endroit pour vivre: "Ils sont dans la rue, il fait froid. Ils vont mourir de froid", alerte Aboo alors que sur place, l'hiver est rude.
En France, difficile pour les familles de rester les bras croisés. Et les problèmes de communication n'arrangent rien, comme le constate Kendal Nezan, le président de l'Institut kurde de Paris. "Malheureusement, ils n'ont pas d'autres choix que de faire tout individuellement, d'appeler des proches sur place. L'information a beaucoup de mal à remonter."
Depuis mardi, l’Institut kurde a mis une cagnotte en ligne pour venir en aide aux victimes et financer les ONG sur place.