L'Iran affirme ne pas chercher la guerre et promet une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes

La vie continue dans les rues de Téhéran, alors qu'Israël a annoncé le lancement de "frappes de précision" sur des cibles militaires en Iran, le 26 octobre 2024. - Fatemeh Barahmi
Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé dimanche que la République islamique ne cherchait pas la guerre, mais a promis une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes de la veille sur des sites militaires iraniens.
"Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays", a déclaré Massoud Pezeshkian lors d'un Conseil des ministres. "Nous donnerons une réponse appropriée à l'agression du régime sioniste", a-t-il ajouté.
Israël a mené samedi des frappes aériennes sur des sites militaires iraniens en réponse à l'attaque lancée par Téhéran contre Israël le 1er octobre, en représailles à l'assassinat des chefs du Hamas et du Hezbollah, deux mouvements islamistes pro-iraniens en guerre contre Israël. Israël a mis en garde Téhéran contre toute riposte.
Massoud Pezeshkian a imputé la montée des tensions régionales à l'"agression" d'Israël et au soutien apporté par les États-Unis à ce pays que Téhéran ne reconnaît pas. "Si les agressions du régime sioniste et ses crimes se poursuivent, les tensions s'aggraveront", a prévenu le président iranien. Il a ajouté que les États-Unis avaient "promis de mettre fin à la guerre (à Gaza) en échange de notre retenue, mais ils n'ont pas tenu leur promesse".
Le président égyptien propose une trêve à Gaza pour libérer des otages
Par ailleurs, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a proposé dimanche une trêve de deux jours dans la bande de Gaza pour y libérer des otages retenus dans le territoire palestinien, où la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne fait rage depuis plus d'un an. Cette déclaration intervient alors que de nouvelles négociations autour d'un cessez-le-feu à Gaza sont attendues dimanche au Qatar entre Israéliens, Américains et Qataris.
Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est l'un des médiateurs entre le Hamas et Israël, a proposé au Caire "un cessez-le-feu de deux jours durant lequel quatre otages seraient échangés contre des prisonniers" détenus par Israël, qui marque le 1er anniversaire hébraïque de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 ayant déclenché la guerre à Gaza.
Un préalable avant d'engager "sous dix jours des négociations" en vue d'un "cessez-le-feu complet et de l'entrée de l'aide humanitaire" dans le territoire palestinien assiégé et en proie à un désastre humanitaire, a ajouté le président égyptien, sans préciser s'il avait présenté son plan au Hamas et à Israël.
L'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
D'après le ministère de la Santé du Hamas, au moins 42.847 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne, des données jugées fiables par l'ONU.