La folle mésaventure d'un touriste arrêté en Inde pour... utilisation d'un GPS

Un touriste de nationalité tchèque s'est fait arrêter à Goa, en Inde, et a été placé en garde à vue à cause d'une interdiction des GPS qui peut paraître surprenante aux yeux des occidentaux.

Un touriste tchèque arrêté en Inde à cause... de son compteur vélo GPS. Dans nos téléphones, autour de nos poignets, partout, nous sommes de plus en plus équipés technologiquement, et pour faire du sport en particulier. Ça va jusqu’à des petits boîtiers qu’on accroche au guidon du vélo pour compter les kilomètres, la vitesse, l’altitude et pour se géolocaliser. C’est bien ce qui a été reproché à ce touriste de 44 ans, venu de République tchèque pour pédaler dans l’Etat de Goa.

Alors qu’il repartait, direction Doha (Qatar), la police indienne lui est tombée dessus. Bilan, 12 heures en cellule. Ces appareils sont interdits en Inde depuis 1933. Il n'y avait pas de moniteur GPS il y a 91 ans, mais bel et bien une loi qui énonce que "personne ne doit posséder d'appareil de télégraphie sans fil si ce n'est en vertu d'une licence délivrée conformément à la présente loi". Et ça englobe donc ce GPS que ce touriste tchèque a utilisé sans problème pendant 11 jours de vélo en Inde.

Les émetteurs-récepteurs satellite sont donc interdits en Inde. On le saura... Le touriste a plaidé coupable, payé une amende de 1.000 roupies (11 euros). Et il est reparti, sans son GPS, confisqué.

Ce n’est pas la première fois que ça arrive à des touristes. Michel, 69 ans, ressortissant belge vivant à Charleroi, a passé 15 jours assigné à résidence dans son hôtel indien en 2023. Il avait commis la faute d’emmener un vieux GPS pour ses vacances de rando. Ça vous gâche des vacances...

Racontez-nous par Matthieu Belliard : Inde, arrêté pour possession d’un GPS de vélo - 11/12

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Pas le seul pays du monde à interdire les GPS

C’est surprenant pour nous, occidentaux. Mais on ne rigole pas avec le matériel GPS en vacances. Outre l’Inde, la Russie, la Chine et d’autres pays comme Cuba, le Tchad ou encore la Birmanie interdisent ces appareils. Les arguments sont souvent les mêmes: lutte contre le terrorisme, sécurité. On est souvent dans des pays à régimes autoritaires où la population est surveillée, vous l’avez bien compris.

En Russie, vous devez faire autoriser vos appareils, sans quoi ils pourraient être neutralisés. A 200 euros le GPS de vélo, ça fait réfléchir. Les téléphones satellites permettent d’esquiver les écoutes, et ça ne plaît pas aux autorités.

Vous risquez des poursuites en Chine si vous ne passez pas par le seul opérateur autorisé. Pékin interdit les téléphones satellites depuis une vingtaine d’années et assume le contrôle de la population. Le régime a aussi développé des outils de blocage des ondes, des brouilleurs. Bon courage pour vous y retrouver en plein trek dans le désert de Gobi...

Matthieu Belliard (édité par J.A.)