Emmanuel Macron "condamne fermement les attaques terroristes" du Hamas contre Israël

Emmanuel Macron - Ludovic MARIN / AFP
L'armée israélienne a riposté ce dimanche par des frappes sur des cibles au Sud-Liban à des tirs de mortiers revendiqués par le Hezbollah en "solidarité" avec le peuple palestinien.
L’Union européenne, plusieurs grandes capitales européennes et l’Ukraine ont « fermement condamné » samedi les attaques menées dans la nuit par le Hamas et exprimé leur soutien à Israël, la Russie pour sa part appelant à la « retenue ».
Selon les services de secours, une femme israélienne a trouvé la mort alors que des ambulances étaient déployées autour de la Bande de Gaza et que des sirènes retentissaient à travers Israël, y compris à Jérusalem.
Al-Aqsa TV, la chaîne de télévision du Hamas, a par ailleurs précisé via la voix de Mohammad Deif, le leader de la branche militaire, que « plus de 5 000 roquettes » ont été tirées.
Selon le ministre de la Défense israëlienne, Yoav Galant, le Hamas a « déclenché une guerre ».
« Je condamne fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël », s’est exprimé le chef de l’État, Emmanuel Macron sur son compte X (ex-Twitter).
« J’exprime ma pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches », a-t-il confié.
Le pape François demande que les "attaques cessent"
Le pape François a demandé dimanche que "les attaques cessent" en Israël, affirmant que "le terrorisme et la guerre ne conduisent à aucune solution".
"Je suis avec appréhension et douleur ce qui se passe en Israël (...) J'exprime ma solidarité aux familles des victimes", a-t-il déclaré après sa traditionnelle prière de l'Angélus place Saint-Pierre. "Que les attaques et les armes cessent, je vous en prie!" a-t-il lancé face à la foule des fidèles.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence
Le nombre de personnes capturées − civils et soldats − et emmenées à Gaza est indéterminé mais le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu un nombre d’otages "significatif".
"C’est sans précédent dans notre histoire que nous ayons autant de ressortissants israéliens entre les mains d’une organisation terroriste", a dit le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.
Selon le bilan de soirée du ministère de la santé du Hamas, au moins 232 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, qui répertoriait plus de 1 600 blessés, dans l’opération de représailles menée par Israël, appelée "Glaives de fer".
Pendant la nuit, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur Gaza.
Benyamin Nétanyahou s’est, lui, engagé à ce qu’Israël utilise "toute sa puissance" pour se "venger" du Hamas et "détruire ses capacités", lors d’une allocution offensive prononcée à la télévision. Il a déclaré que cela "prendrait du temps".
Le premier ministre israélien a annoncé la décision du pays "d’interrompre les transferts d’électricité, de carburant et de marchandises vers Gaza".
Une grande partie de l’enclave s’est retrouvée plongée dans l’obscurité une fois la nuit tombée, puisque Israël fournit la quasi-totalité de l’électricité dans les territoires.
Israël a repris dans la nuit le contrôle du commissariat de Sderot dont le Hamas s’était emparé, a annoncé un porte-parole de la police israélienne, précisant que "dix terroristes" avaient été "neutralisés".
Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré l’état d’urgence national, qui est entré en vigueur dans la soirée. Il a appelé à recruter tous les volontaires de la police à travers le pays. Les écoles seront fermées ce dimanche en Israël, premier jour de la semaine.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence dimanche. Les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres pays dans le monde ont condamné avec vigueur samedi les attaques du Hamas contre Israël, l’Allemagne soulignant un risque "d’escalade régionale majeure".