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Malgré sa promesse, Joe Biden décide de gracier son fils Hunter qui risquait la prison

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Le président des Etats-Unis, encore en poste jusqu'à début janvier, profite de ses derniers instants à la Maison Blanche pour gracier Hunter, son fils, qui risquait la prison.

Sous nos yeux et sans gêne, Trump et Biden se servent de leur pouvoir pour gérer leurs histoires de famille. Pour aider son propre fils, Joe Biden profite de ses derniers instants à la Maison Blanche pour gracier Hunter Biden.

A 54 ans, le fils du président risquait la prison dans deux affaires. Condamné en juin dernier pour achat et détention d’arme à feu, alors qu’il était sous dépendance de drogue et qu’il avait menti à ce sujet. Reconnu coupable, il attendait de connaître sa peine.

Dans deux semaines, il devait aussi connaître une autre peine, dans un autre jugement pour fraude fiscale dans lequel il avait plaidé coupable au mois de septembre.

"J’espère que les Américains comprendront"

De longue date, le second fils de Joe Biden était ciblé par les républicains. C’est ainsi que Joe Biden explique sa décision dans un communiqué. Il avait pourtant promis qu’il n’interfèrerait pas dans les affaires qui visaient son fils. Et il ne lui restait que peu de temps pour ne pas tenir cette promesse.

"En ce qui concerne la famille je suis fier de mon fils, mais je me conformerai à la décision du jury et je ne le gracierai pas", avait-il lancé au moment du jugement.

Mais voilà, dans la nuit de dimanche à lundi, le président des Etats-Unis se justifie, il explique pourquoi il ne tient pas parole. "J’espère que les Américains comprendront pourquoi un père et un président en arrivent à une telle décision (...) C’était lui la cible d’une justice influencée par la politique", dit-il. "En essayant de briser Hunter, ils ont essayé de me briser. J’ai vu mon fils être poursuivi de façon sélective et injuste".

Joe Biden accorde donc une grâce présidentielle "pleine et inconditionnelle" qui protège son fils d’une condamnation et de poursuites à venir.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Racontez-nous par Matthieu Belliard : Etats-Unis, Joe Biden gracie son fils - 03/12
2:08

Trump dénonce, mais a fait pareil

Donald Trump a rapidement dénoncé un "abus" et un "déni de justice". Il le fait non sans culot, en demandant ironiquement si ses partisans de l’assaut du capitole seront aussi graciés. Il les appelle des "otages". Le culot, aussi, d’un autre président américain qui fait profiter sa famille du pouvoir.

Il vient de nommer Charles Kushner, ambassadeur des Etats-Unis à Paris. Un homme déjà condamné à de la prison, que Trump a gracié lui-même à la fin de son mandat précédent. Un homme qui n’est autre que le père de son gendre.

C’était déjà surprenant, mais ça va plus loin. Donald Trump a annoncé hier la nomination de Massad Boulos comme conseiller pour le Moyen-Orient. Et devinez quoi, c’est le père de son autre gendre. Clairement, aux Etats-Unis, on lave peut-être son linge sale en famille, mais la famille, on la garde au bureau.

Matthieu Belliard (édité par J.A.)