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Naufrage d'un bateau de migrants à Lampedusa: une quarantaine de disparus

Une embarcation a fait naufrage entre la Tunisie et l'Italie (photo d'illustration).

Une embarcation a fait naufrage entre la Tunisie et l'Italie (photo d'illustration). - Ben Stansall / AFP

Quelques jours après le naufrage d'un navire, tuant 82 migrants au large de la Grèce, un nouvel accident s'est produit près de l'île de Lampedusa. Le bilan fait état d'une quarantaine de disparus.

Une embarcation de migrants a fait naufrage jeudi au large de la petite île italienne de Lampedusa, faisant une quarantaine de disparus, a indiqué vendredi à l'AFP la porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU en Italie, Chiara Cardoletti. Quelques jours après le naufrage d'un navire au large de la Grèce, tuant 82 migrants.

Le bateau en fer, parti de Sfax en Tunisie, transportait 46 migrants en provenance d'Afrique subsaharienne (Côte d'Ivoire, Burkina-Faso et Cameroun), a précisé à l'AFP un porte-parole de l'Organisation internationale pour les Migrations (OMI), Flavio Di Giacomo.

Des mauvaises conditions météo

Le bateau, confronté à de mauvaises conditions météo (vent fort et grosses vagues), a chaviré: "quelques rescapés ont été acheminés à Lampedusa et d'autres ramenées en Tunisie, toujours selon Flavio Di Giacomo. "Au nombre des disparus figurent sept femmes et un mineur. Les rescapés sont tous des hommes adultes", a-t-il ajouté.

"Depuis novembre, nous avons remarqué davantage d'arrivées de migrants d'Afrique subsaharienne que de Tunisiens" par la route tunisienne, "plus sûre que la route libyenne car plus courte", a-t-il observé.

Un phénomène dû selon lui "aux fortes discriminations que les migrants d'Afrique subsaharienne subissent en Tunisie, qu'ils fuient par conséquent".

"Il est inacceptable de continuer à compter les morts aux portes de l'Europe", a dénoncé de son côté Chiara Cardoletti.

Le porte-parole a également souligné la fragilité des embarcations en fer, mal soudées, arrivant en provenance de Tunisie et qui coulent à la première avarie.

"On n'a donc pas connaissance de certains naufrages", a-t-il déploré, appelant de ses voeux à "des patrouilles de navires européens pour surveiller la route tunisienne de même que la route libyenne sinon on assistera à un désastre cet été".

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Un avis partagé par la porte-parole du HCR en Italie : "Un mécanisme de secours en mer coordonné et partagé entre États est désormais aussi une question de conscience", a-t-elle estimé.

Située à environ 145 kilomètres des côtes tunisiennes, Lampedusa est l'un des principaux point d'entrée pour les migrants qui traversent la Méditerranée. L'année dernière, plus de 46 000 personnes y ont débarqué, sur un total de 105 000 arrivées en Italie, selon le HCR.

La rédaction avec AFP