Nous sommes massacrés par les soldats israéliens mais nous ne leur avons rien fait

Un bain de sang à Gaza. 55 morts, près de 2400 blessés. C’est le macabre bilan de la manifestation nommée "marche du retour" qui s’est tenue lundi en marge de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem et des 70 ans de la création de l’Etat d’Israël.
Des milliers de personnes avaient rejoint la frontière pour protester contre cette inauguration, et la direction palestinienne crie au "massacre". En face, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu justifie l'usage de la force sur le principe de défense de ses frontières. Selon lui Israël a le droit d’user de la force contre les agissements "terroristes" du mouvement islamiste Hamas, qui gouverne Gaza.
"Nous sommes là pour exiger notre droit au retour"
Walid, palestinien, nous comprend pas ces attaques. Il nous explique pourquoi il manifestait lundi, et pourquoi il reviendra ce mardi.
"Mon lance-pierre je l’ai fabriqué moi-même. Il est en bois, c’est quelque chose d'inoffensif. Eux, là-bas (il pointe du doigt vers la frontière), ce sont nos ennemis. Vous voyez bien que nous, nous sommes pacifiques. Nous sommes là pour exiger notre droit au retour, nous voulons retrouver notre terre. Vous voyez, nous sommes massacrés par les soldats israéliens, nous ne leur avons rien fait."
Réunion ce mardi au conseil de sécurité de l'ONU
Lundi soir, le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu avec Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, et a condamné "les violences commises par les forces armées israéliennes".
La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par Donald Trump, concrétisée par le transfert de l'ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, constitue une rupture avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international. A l’initiative du Koweït, le conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence ce mardi après-midi après ces événements.