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Peste porcine à la frontière de la Belgique: comment éviter une propagation à la France?

Le ministère français de l'Agriculture a annoncé la création d'une "zone blanche" vide de sangliers à la frontière belge.

La France renforce son dispositif de protection pour éviter l'arrivée de la peste porcine africaine par la frontière belge, après la confirmation de deux nouveaux cas en Belgique la semaine dernière.

Le ministère français de l'Agriculture a annoncé lundi la création d'une "zone blanche" vide de sangliers à la frontière franco-belge pour empêcher toute introduction de la maladie sur le territoire national. Il a également annoncé la création d'une cellule de crise.

Dans les faits, c'est un véritable action de crise qui est menée: des chasseurs vont ainsi patrouiller dans ces zones blanches avec pour objectif d'éradiquer toute présence de sangliers dans ces parcelles situées à la frontière franco-belge.

Ce sont principalement ces porcins sauvages qui colportent le virus par leur salive notamment. Les sangliers, malades, contaminent des points d'eau. D'autres animaux viennent y boire et la maladie se propage.

D'après la Fédération nationale porcine, il y aurait plusieurs milliers de sangliers présents dans ces zones tampons. Il est donc urgent de réagir car les risques de contaminations d'autres élevages sont très importants et les ravages de la peste porcine africaine pourraient avoir un impact sur toute la filière viande française.

Le 9 janvier 2019, deux nouveaux cas de peste porcine africaine ont été confirmés en Belgique, à près d'un kilomètre de la frontière française. Le virus avait été identifié pour la première fois en Belgique le 13 septembre sur des cadavres de sangliers à Etalle (sud), non loin des frontières française et luxembourgeoise.

Jean-Baptiste Bourgeon avec Xavier Allain