RMC
International

Présidentielle américaine: un "Super Tuesday" copié-collé de 2020, mais sans enjeu ni passion

placeholder video
Journée cruciale dans la course à la Maison Blanche ce mardi avec le "Super Tuesday". Le fameux mardi des primaires républicaines et démocrates, durant lequel 15 des 50 Etats américains votent simultanément. Mais il y a assez peu de suspense sur l'issue du vote.

C’est jour de vote aux Etats-Unis en cette journée de “Super Tuesday”, le super mardi. Quinze Etats doivent élire leurs candidats républicain et démocrate pour la prochaine élection présidentielle de novembre.

D’ordinaire disputé et plein d’enjeux, ce grand vote simultané ne devrait réserver cette année aucune surprise. Joe Biden, côté démocrate, et Donald Trump, côté républicain, devraient sortir gagnants. C’est donc un remake de 2020 qui se profile donc à l’horizon, et ce match retour ne fait rêver personne sur place, peu importe le camp.

À Alexandria, en Virginie, il y a quatre ans, 85% des électeurs ont voté pour Joe Biden, mais depuis, l’image du président candidat a bien jauni. “J’aime Biden, mais il est trop vieux et clairement en fin de vie”, confie John, étudiant en sécurité informatique. Il ne veut pas de ce duel d’un autre temps.

“Ils ont autour de 80 ans et passent leur temps à parler d’un futur qu’ils ne verront pas de leurs yeux. Franchement, c’est épuisant”, pointe-t-il.

Un système électoral en question

Et il n’y a pas que les jeunes que ça inquiète, Jane, 70 ans, votera démocrate à contre-cœur. “Je travaille encore et je n’arrive pas à imaginer que des gens qui sont encore plus vieux que moi puissent avoir encore de telles responsabilités”, assure-t-elle.

Une lassitude que l’on retrouve côté républicain. Brian, agent immobilier, a voté pour Donald Trump aux dernières élections, mais il s’abstiendra cette année.

"Il a perdu contre Biden et là, il revient? Avec tous ses ennuis judiciaires, toutes ces histoires pas claires, ce n’est plus le bon candidat”, juge-t-il.

“Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais ça en dit long sur notre système électoral”, ajoute-t-il.

Une inquiétude appuyée par un nouveau sondage, ce lundi, de l’agence de presse américaine qui dit que six électeurs sur dix doutent des capacités intellectuelles des deux candidats.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours