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Présidentielle américaine: Vladimir Poutine apporte son soutien à Kamala Harris

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Alors que les États-Unis accusent la Russie de tentatives d'ingérences, Vladimir Poutine a apporté son soutien à la candidate démocrate Kamala Harris en vue de la prochaine élection présidentielle américaine qui aura lieu le 5 novembre.

Vladimir Poutine a assuré ce jeudi "soutenir" la candidate démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis, pour la présidentielle américaine de novembre, au lendemain d'accusations d'ingérences électorales formulées par Washington et rejetées par Moscou.

Le président américain Joe Biden a "recommandé à ses électeurs de soutenir Kamala Harris, donc nous la soutiendrons aussi", a dit le dirigeant russe lors d'un forum économique à Vladivostok.

"Deuxièmement, elle a un rire si expressif et contagieux que cela montre qu'elle se porte bien", a-t-il ajouté.

Le président russe a estimé que le candidat républicain Donald Trump, ancien locataire de la Maison Blanche de 2017 à 2021, avait imposé "plus de sanctions à la Russie qu'aucun président" avant lui. Kamala Harris "s'abstiendra peut-être de faire ce genre de choses", a-t-il dit.

Un contexte tendu

La Russie a été accusée d'avoir mené des opérations d'influences, notamment sur les réseaux sociaux, lors de la présidentielle de 2016, en faveur de Donald Trump, qui avait remporté le scrutin.

Mercredi, les autorités américaines ont pris une série de mesures, dont des sanctions et des poursuites contre des responsables du média russe RT, répondant selon elles à des tentatives d'ingérence dans les élections de novembre 2024 qu'elles imputent à la Russie.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a elle jugé jeudi que les mesures prises contre des responsables de RT faisaient partie d'une "campagne d'information (...) qui a été préparée de longue date et qui est nécessaire à l'approche de la dernière phase du cycle électoral".

Elle a assuré que Moscou préparait "bien évidemment" une réponse à ces nouvelles sanctions à même de "faire frémir tout le monde", dans un entretien à l'agence de presse d'État Ria Novosti.

Les autorités américaines n'ont pas indiqué à quel camp, démocrate ou républicain, ces ingérences supposées auraient profité.

Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, s'est borné à indiquer que selon l'analyse des services de renseignements, "les préférences de la Russie n'avaient pas changé par rapport à la dernière élection", semblant indiqué que Moscou poussait le candidat Trump.

Avant le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche en faveur de Kamala Harris, Vladimir Poutine avait affirmé préférer l'actuel locataire du Bureau ovale à Donald Trump. L'ex-président américain est lui accusé par ses détracteurs démocrates d'être un admirateur de Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine fait de la conquête du Donbass "la priorité numéro un"

La conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est "la priorité numéro un" pour la Russie, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine, assurant en outre que son armée repoussait les forces ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk.

"L'objectif de l'ennemi (en attaquant la région russe de Koursk) était de nous rendre nerveux et agités pour redéployer nos troupes d'une zone à l'autre et stopper notre offensive dans des zones clés, en particulier dans le Donbass, dont la libération est notre priorité numéro un", a dit le chef d'État.

La Russie revendique depuis l'automne 2022 l'annexion des deux régions du Donbass ukrainien, celles de Lougansk --qu'elle contrôle quasiment entièrement-- et de Donetsk, qu'elle n'occupe que partiellement.

Vladimir Poutine a notamment fixé comme condition avant toute discussion de paix que Kiev se retire complètement de ces zones, en plus des régions méridionales de Kherson et Zaporijjia. Une demande inacceptable pour l'Ukraine et ses alliés occidentaux.

Malgré un manque d'hommes et d'armement, les forces ukrainiennes ont lancé le 6 août une offensive d'ampleur dans la région russe de Koursk, s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés selon Kiev, soit la plus grande avancée en sol russe d'une armée étrangère depuis la Deuxième Guerre mondiale.

T.R.C. (avec AFP)