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Présidentielle américaine: Kamala Harris accepte formellement l'investiture du parti démocrate

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Kamala Harris est donc officiellement la candidate des démocrates dans la course à la Maison Blanche. C'est à elle que revient la lourde tâche de battre Donald Trump en novembre prochain. Une mission qu'elle a solennellement acceptée cette nuit devant ses pairs.

Kamala Harris a officiellement accepté jeudi l'investiture des démocrates lors de la convention du parti à Chicago, ce qui fait d'elle la candidate démocrate officielle pour l'élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis.

"Au nom des Américains comme ceux avec qui j'ai grandi, des personnes qui travaillent dur, poursuivent leurs rêves et veillent les unes sur les autres, au nom de tous ceux dont l'histoire ne peut s'écrire que dans la plus grande nation du monde, j'accepte votre nomination pour devenir présidente des Etats-Unis", a lancé Harris lors d'un discours devant une foule transcendée.

Dans un discours plein d'autorité, souvent solennel, parfois enflammé, Kamala Harris a promis de "tracer un nouveau chemin". Après avoir conclu, sous la traditionnelle avalanche de ballons aux couleurs de l'Amérique, elle est restée longtemps sur scène à savourer l'exaltation des représentants de son parti, rejointe par son mari Doug Emhoff ainsi que par son colistier Tim Walz et des membres de leurs familles.

"Au nom du peuple, au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre", au nom de ceux "qui travaillent dur, poursuivent leurs rêves et veillent les uns sur les autres, au nom de tous ceux dont l'histoire ne peut s'écrire que dans la plus grande nation du monde, j'accepte votre nomination pour devenir présidente des Etats-Unis", a lancé la candidate devant une foule transcendée.

Elle a dit s'adresser à toutes les "personnes aux différents points de vue politiques qui nous regardent ce soir". Pour le plus grand discours de sa vie, la Californienne avait choisi pour fil rouge le parcours de sa mère, indienne. "J'ai vu comme le monde la traitait parfois. Mais ma mère n'a jamais perdu son calme. Elle était forte,courageuse", a affirmé la candidate qui a aussi dit avoir appris d'elle "à ne jamais (se) plaindre de l'injustice, mais à agir contre".

La politique de Donald Trump ciblée

Kamala Harris a évidemment attaqué avec force son adversaire républicain.

"Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de (Donald) Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025", a-t-elle déclaré en référence à un programme ultraconservateur confectionné par des proches du milliardaire dont l'objectif est, selon elle, de "ramener notre pays des années en arrière".

"Contrairement à Trump, je ne ferai pas ami-ami avec les dictateurs", a-t-elle encore déclaré, en promettant son soutien à l'Ukraine et à Israël, mais aussi l'"autodétermination" pour les Palestiniens.

La vice-présidente a parlé de réformer un système d'immigration "défaillant", de promouvoir une économie "qui permette à chacun de réussir" et de rétablir une garantie du droit à l'avortement dans tout le pays.

L'essentiel pour elle n'était pas de détailler un programme, mais bien de convaincre l'Amérique de sa stature présidentielle. "Je serai une présidente qui nous réunit autour de nos plus hautes aspirations. Une présidente qui dirige et écoute", a déclaré Kamala Harris.

Les sondages donnent à Harris une légère avance sur Trump dans les intentions de vote au niveau national. Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d'États clés. Tant de choses peuvent se passer d'ici là. En quatre semaines ahurissantes, l'Amérique a bien vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature et son ancien président, Donald Trump, être victime d'une tentative d'assassinat.

La rédaction avec AFP