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Présidentielle en Argentine: le "Trump argentin" Javier Milei face à Sergio Massa

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Après un premier tour qui a donné lieu à une surprise de taille avec un favori, le candidat antisystème Javier Milei affrontera le ministre de l'Économie Sergio Massa, ce dimanche. Malgré les 36.63 % des votes obtenus au premier tour, Sergio Massa, ministre de l'Économie souffre d'un important déficit de popularité. Il est accusé d'être responsable de la crise actuelle.

C’est le deuxième tour de l'élection présidentielle, en Argentine. Les 25 millions d'électeurs argentins sont appelés aux urnes ce dimanche.

La plupart des Argentins vont aller voter à reculons, pour éliminer celui qui ne leur plaît pas plutôt que par adhésion à l’un des deux finalistes.

Ils ont le choix entre le candidat du pouvoir sortant, le ministre de l’Economie Sergio Massa, et un candidat populiste, Javier Milei.

Des élections dans un contexte de crise économique

Le ministre de l’Economie, par définition, est responsable de la situation du pays. Une inflation de 138% par an, un taux de pauvreté qui a explosé.

Pas facile de se présenter avec ce bilan. Et pourtant, ce ministre est arrivé en tête au premier tour. Les sondages prévoient un second tour très serré.

Il faut dire que son adversaire est très particulier. Javier Milei aurait voulu être footballeur puis rockeur mais il est finalement devenu prof d'économie. Il se définit comme anarcho capitaliste, c'est-à-dire qu’il est ultra, ultra libéral.

Il promet une baisse drastique des dépenses de l'État, la fermeture de la banque centrale, un gouvernement avec seulement huit ministres.

Il est surtout pour la suppression de la monnaie nationale qui serait remplacée par le dollar.

Récemment, on lui a demandé s’il était raisonnable d’épargner en peso, il a répondu: le peso vaut moins que des excréments.

Ces quelques mots ont aussitôt entraîné une nouvelle chute de la monnaie nationale. Mais il pousse sa logique ultra libérale jusqu’au bout en refusant son salaire de sénateur. Il l’offre tous les mois au gagnant d’une loterie qu’il organise.

Javier Milei, "el Loco"

Javier Milei est par ailleur contre l’avortement, contre l’éducation sexuelle à l’école, contre le changement de genre. Contre le pape aussi. Le pape François qui est argentin mais que le peut-être futur président argentin compare au diable ou pire, à un communiste.

En Argentine, il est souvent surnommé “el Loco”, le fou. Célibataire et sans enfant, il a une passion pour ses chiens. Il a fait cloner son chien préféré en quatre exemplaires avec qui il vient sur les plateaux de télévision.

S’il devait l'emporter ce soir, l'argentine aurait un président qu’on pourrait comparer à Donald Trump ou au Brésilien Bolsonaro mais en plus exotique encore.

Nicolas Poincaré