Qui est Imran Khan, le premier ministre du Pakistan qui s'en prend à Emmanuel Macron?

Il fait partie de ceux qui ont jeté de l’huile sur le feu, apres l’assassinat du professeur Samuel Paty. Imran Khan, le Premier ministre Pakistanais a estimé qu’Emmanuel Macron avait délibérément provoqué les musulmans, et qu’il avait encouragé la diffusion des dessins diffamatoires. Il a ensuite convoqué l’ambassadeur de France au Pakistan pour dénoncer les attaques françaises contre l’Islam, puis des manifestations ont eu lieu devant l’ambassade avec une foule qui criait "expulsez, le chien français" en évoquant le diplomate.
Et pourtant ce premier ministre n’a pas toujours été un conservateur. Dans les années 80 et 90, il était une figure de la jetset britannique et faisait la Une de la presse people. Il a fait ses études dans les meilleurs écoles anglaises puis à l’université d’Oxford. Ancien champion de cricket, il fut le capitaine de l’équipe du Pakistan qui remporta la coupe du monde en 1987 face à l’Angleterre. Un événement considérable dans le monde du cricket.
Beau gosse, fêtard, il est proche de Lady Di, il lui présente son cousin, un chirurgien qui sera le dernier grand amour de la princesse. Il épouse lui-même une amie de Lady Di, Jemima Goldsmith, la fille d’un milliardaire franco-britannique Jimmy Goldsmith. Ils se marient dans le faste après une cérémonie religieuse a la mosquée de Paris.
Lutte contre la corruption et maintien de la loi sur le blasphème
Elle était juive, elle s’est convertie a l’islam, s’est installée au Pakistan, puis après dix ans de vie commune, le couple s’est séparé et Jemima a refait sa vie avec l’acteur Hugh Grant. Quand on disait qu’on était dans le glamour.
Deux mariages plus tard, le champion de criquet vit aujourd’hui avec une femme qui porte la burqa, ce qui est très inhabituel au Pakistan. Le premier ministre la présente comme sa guide spirituelle.
Il a remporté les élections législatives il y a deux ans, en promettant de lutter contre la corruption et de maintenir la loi sur le blasphème, loi inscrite dans la constitution qui prévoit la peine de mort pour toutes critiques de l’Islam.
Aucune personne n’a officiellement été exécuté pour blasphème, mais beaucoup ont été lynché à mort par des foules avant même un procès. Au moins 75 mise à mort sauvage ont été recensées ces dernières années dans la république islamique du Pakistan, ce pays de 220 millions d’habitants dirigé par un ancien playboy occidental.